Practical infection control in dentistry - JPIO n° 1 du 01/02/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/1998

 

Vient de paraître

R. Zeitoun  

La renommée de la première édition parue en 1991 et la notoriété des auteurs laissaient prévoir la qualité de la deuxième édition.

La trame est donnée en préface :

- le but d'un réel contrôle de la transmission de l'infection est d'agir comme si tous les patients étaient atteints d'une maladie transmissible incurable ;

- le contrôle de l'infection en pratique quotidienne relève plus d'une philosophie que de l'application de recettes. Si la...


La renommée de la première édition parue en 1991 et la notoriété des auteurs laissaient prévoir la qualité de la deuxième édition.

La trame est donnée en préface :

- le but d'un réel contrôle de la transmission de l'infection est d'agir comme si tous les patients étaient atteints d'une maladie transmissible incurable ;

- le contrôle de l'infection en pratique quotidienne relève plus d'une philosophie que de l'application de recettes. Si la première partie sur les maladies transmissibles au cabinet dentaire traite des hépatites et du SIDA, l'attention est attirée également sur les micro-organismes des infections respiratoires transmissibles par voie aérienne ou d'autres pathologies telles que la rubéole, les infections de la parotide, celles dues au ptygomégalovirus, la syphillis de la cavité buccale, etc. Le questionnaire médical est alors l'évaluation de « l'état de santé » du patient et cet examen de routine s'avère un temps essentiel pour la mise à jour des maladies et la connaissance du patient. Il paraît regrettable que cette partie ne présente pas d'études épidémiologiques sur les transmissions occasionnées au cabinet dentaire, et par ailleurs les ATNC (agents transmissibles non conventionnels) comme les protéines prions ne sont pas cités. Les nouveaux virus (Ebolla, Junin, Marbourg) et les pathologies engendrées ne sont pas recensés. Les quatre parties suivantes concernent la pratique quotidienne :

- la protection du praticien : les gants, le masque (efficacité variant de 14 à 99 %), les lunettes, la digue, la tenue et les moyens de réduction de contamination aérienne : aspiration, bains de bouche… et enfin la protection du personnel par piqûres ;

- la stérilisation, la désinfection et la gestion des pièces à main : les différents modes de stérilisation à la chaleur présentent avantages et inconvénients et « la stérilisation à froid » est, à leurs yeux une source très importante d'erreurs. Les différents types de contaminants sont analysés mais leur action nettoyante est peu mise en valeur. Le lavage des mains, illustré par des tableaux donnent les impératifs et leurs applications. Le chapitre sur les pièces à main est clair, court et précis. Stériliser les instruments rotatifs est un impératif et la lubrification une étape essentielle ;

- la désinfection des surfaces et de l'environnement traite des surfaces de l'Unit qu'il faut mettre à l'abri des projections de sang et de salive (nettoyage, champs isolants…) ;

- le contrôle de l'infection dans chaque discipline dentaire est une partie pratique, la particularité de chaque traitement est analysée et les moyens pour éviter tout risque de dissémination de sang et de salive étudiés. Suit une analyse sur l'aménagement des différentes pièces du cabinet en accordant une priorité à la sécurité sur l'esthétique. L'espace réservé à la stérilisation et la désinfection doit être séparé des espaces de circulation des patients. Le dernier quart du livre consiste à énoncer les règles d'hygiène mises en place par différentes institutions légales : l'Organisme de Santé et de Sécurité du Personnel (OSHA), le Centre de Contrôle des Maladies (CDC) et l'Office des Procédures de Stérilisation et d'Asepsie (OSAP). Leur application est parfois obligatoire et souvent chaque fois contrôlée. Ce livre offre un large aperçu des moyens d'hygiène pour réduire la transmission des germes pathogènes au cabinet dentaire en laissant entendre que les praticiens sont avertis ce qui explique, par exemple que deux lignes suffisent pour parler du port des gants mais deux pages sont insuffisantes pour développer l'allergie au latex. Cet ouvrage est intéressant et expose tous les moyens les plus efficaces pour un contrôle extrêmement strict de la contamination, il paraîtra peut être exagéré mais ne nous indique-t-il pas les obligations qui seront exigées dans quelques années en France…?