Implantation immédiate et régénération osseuse guidée chez l'homme : clinique et histologie

But de l'étude

Ce cas clinique a pour but de vérifier si une extraction suivie d'une implantation immédiate et d'une technique de régénération osseuse guidée simultanée peut entraîner une régénération des tissus osseux et une ostéo-intégration.

Matériels et méthodes

Sur une patiente présentant une première prémolaire mandibulaire fracturée et qui doit être extraite, un implant IMZ, recouvert de plasma de titane, est placé au moment de l'extraction et une régénération osseuse guidée est entreprise simultanément. De l'hydroxyapatite poreux (Interpore 200) est compacté d'un côté de l'implant et tout le défaut est recouvert par une membrane Gore-Tex. Pour des raisons financières, la patiente accepte que l'implant et les tissus régénérés soient prélevés en bloc et qu'une nouvelle régénération soit réalisée pour reconstruire la crête et recevoir ultérieurement un autre implant.

Résultats

L'examen histologique de l'échantillon montre la présence dans l'alvéole d'un os normal et sain et une ostéo-intégration identique à celle obtenue lorsqu'un implant est placé dans de l'os sain. Du côté du défaut rempli par de l'Interpore 200, une ostéo-intégration a aussi eu lieu et les particules de matériau sont incluses dans l'os vital régénéré. Un espace est observé entre la surface polie du collier de l'implant et l'os régénéré des 2 côtés, avec et sans Interpore.

Conclusion

Une régénération est possible dans un défaut pouvant être isolé par une membrane même sans utiliser de matériau de greffe sous cette membrane. L'Interpore 200 possède un haut degré de biocompatibilité. Une implantation et une régénération tissulaire guidée sont possibles immédiatement après une extraction, même en présence d'une inflammation importante. L'espace entre l'os et la surface en titane polie du collier de l'implant est certainement un artefact de déshydratation de l'échantillon.

Commentaires

Outre le côté discutable sur le plan éthique de ce cas clinique dans lequel une patiente accepte le prélèvement de tissus contre l'absence de charges financières au moment de la pose du second implant, l'auteur n'apporte aucune preuve lorsqu'il attribue à un artefact et non à un phénomène biologique l'espace qui persiste entre l'os régénéré et la surface polie du titane.