Enregistrement in vivo des forces s'exerçant sur des prothèses implanto-portées à surfaces occlusales en résine ou céramique
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

E Maujean  

But de l'étude

Etudier l'impact du matériau occlusal (résine ou céramique) sur la composante « haute fréquence » (contact dento-dentaire initial à la fermeture) de la mastication.

Matériels et méthodes

Cinq implants Nobel Biocare® unitaires en position prémolaires, fonctionnels sur 5 patients.

Pour chaque implant, 2 couronnes tests (résine et céramique) avec capteurs dans les piliers sont mises en sur-occlusion de 0,5 à...


But de l'étude

Etudier l'impact du matériau occlusal (résine ou céramique) sur la composante « haute fréquence » (contact dento-dentaire initial à la fermeture) de la mastication.

Matériels et méthodes

Cinq implants Nobel Biocare® unitaires en position prémolaires, fonctionnels sur 5 patients.

Pour chaque implant, 2 couronnes tests (résine et céramique) avec capteurs dans les piliers sont mises en sur-occlusion de 0,5 à 1 mm, et le patient est invité à fermer rapidement la cavité buccale et à réaliser quelques mastications rapides.

Des implants fixés sur une plaque d'acier soumis à un poids de 164 g tombant d'une hauteur fixe servent de test in vitro.

Deux mesures sont effectuées :

- force maximale d'impact et rapport force résine/force céramique ;

- « retard d'application » qui est le temps entre l'impact et l'obtention de la force maximale.

Résultats

Pour les auteurs, il n'y a pas de différence in vivo entre les 2 surfaces, et la polémique entre surfaces résine et céramique n'a donc pas lieu d'être.

Conclusion/Commentaires

Les résultats annoncés par les auteurs sont surprenants car l'examen des tableaux de mesure montre le contraire : à l'exception d'un patient, il y a une différence très nette dans la force maximale entre les surfaces résine et céramique (de 30 à 450 % !). Par contre, pour le retard d'application, il n'y a effectivement pas de différence entre la résine et la céramique. D'autres questions perturbent l'intérêt que l'on pourrait avoir pour cette étude :

- le nombre de 5 patients est-il statistiquement valable pour ce genre d'études ?

- lorsque l'on considère le nombre d'éléments entre la face occlusale et l'os (armature-vis-pilier-fixture-résilience osseuse), les paramètres géométriques (bras de levier prothétique, longueur et largeur de l'implant, direction de la force occlusale résultante), la conclusion semble un peu hâtive.

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