Cicatrisation après sondage clinique standard du joint gingival péri-implantaire. Etude histomorphométrique chez le chien - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

implantologie

Yves Reingewirtz  

(Strasbourg)

But de l'étude

Lang, un des auteurs de cette étude, a montré il y a quelques années dans une étude conduite sur le modèle canin que la résistance au sondage péri-implantaire était moindre que celle réalisée au niveau parodontal. Mais quelles suites histologiques, s'interrogent les auteurs de la présente étude, attendent le sondage péri-implantaire ?

Matériels et méthodes

Trois mois après extraction des prémolaires et molaires mandibulaires de 3 chiens,...


But de l'étude

Lang, un des auteurs de cette étude, a montré il y a quelques années dans une étude conduite sur le modèle canin que la résistance au sondage péri-implantaire était moindre que celle réalisée au niveau parodontal. Mais quelles suites histologiques, s'interrogent les auteurs de la présente étude, attendent le sondage péri-implantaire ?

Matériels et méthodes

Trois mois après extraction des prémolaires et molaires mandibulaires de 3 chiens, 6 implants TPS de 8 mm de long et 3 mm de diamètre sont placés au niveau des zones cicatrisées. Un sondage avec une force de 0,2 N est alors réalisé 1, 2, 3, 5 et 7 jours avant le sacrifice des animaux, en mésial et distal pour chaque animal.

Résultats

L'attache épithéliale se reconstruit progressivement à partir du sondage (elle ne mesure alors que 0,5 mm), pour atteindre 1,15 mm le deuxième jour, 1,52 mm le troisième jour et être égale à la situation de départ (qui correspond aux sites témoins, soit 1,69 mm) au cinquième jour avec une longueur de 1,92 mm. A cette date, aucun signe inflammatoire n'est plus à signaler.

Conclusion

Il ne semble pas y avoir de remise en question de l'intégrité des tissus mous péri-implantaires après sondage, tout au moins 5 jours après réalisation de ce sondage.

Commentaires

Au-delà de cette étude aux conclusions pour le moins prévisibles, deux éléments contribuent à freiner notre adhésion au protocole. Tout d'abord au niveau de la forme avec, dans l'analyse des résultats de l'étude histomorphométrique, le nom des trois chiens sacrifiés, Brutus, etc., précision d'un goût douteux. Le second élément concerne le choix du paramètre étudié : l'effet du sondage en tant que perturbateur mécanique. Il aurait semblé particulièrement intéressant d'aborder l'aspect bactérien du sondage multiple, avec la délicate question de l'ensemencement des sites sains, parodontaux ou péri-implantaires, par les sites porteurs sondés, péri-implantaires ou parodontaux.