Pronostic des implants mis en place dans un os préalablement altéré par une parodontite. Etude rétrospective à 5 ans - JPIO n° 2 du 01/05/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Marie-Françoise Liebart  

(Aix-en-Provence)

But de l'étude

Le but de cette étude rétrospective sur 5 ans est d'analyser l'échec implantaire et la perte osseuse péri-implantaire autour d'implants placés au maxillaire dans les secteurs postérieurs chez des patients sains présentant une perte osseuse parodontale en denture naturelle avant la pose des implants.

Matériels et méthodes

L'échantillon comprend 97 patients (41 hommes et 56 femmes) de 57 ans d'âge moyen. Pour chaque patient, la perte osseuse...


But de l'étude

Le but de cette étude rétrospective sur 5 ans est d'analyser l'échec implantaire et la perte osseuse péri-implantaire autour d'implants placés au maxillaire dans les secteurs postérieurs chez des patients sains présentant une perte osseuse parodontale en denture naturelle avant la pose des implants.

Matériels et méthodes

L'échantillon comprend 97 patients (41 hommes et 56 femmes) de 57 ans d'âge moyen. Pour chaque patient, la perte osseuse marginale autour des dents a été évaluée radiographiquement avant la pose des implants. Les patients ont été répartis selon un score de perte osseuse en fonction de l'âge (ArB score). Les patients avec un score inférieur à 25 % représentent le groupe dit « non paro » et les patients avec un score supérieur à 55 % le groupe dit « paro ». La perte osseuse marginale autour des dents est de 8,4 % dans le groupe « non paro » contre 37,3 % dans le groupe « paro ».

Résultats

Le taux d'échec implantaire est de 3,3 % dans le groupe « non paro » contre 8 % dans le groupe « paro ». La perte osseuse péri-implantaire, du jour du placement du pilier jusqu'à 5 ans, est de 1,7 mm pour le groupe « non paro » contre 2,2 mm pour le groupe « paro ». Vingt-quatre pour cent des patients du groupe « non paro » présentent une perte osseuse péri-implantaire supérieure à 2 mm contre 64 % des patients du groupe « paro ».

Conclusion

La perte osseuse péri-implantaire semble être en corrélation avec la perte osseuse parodontale précédant la pose des implants. La sévérité d'une maladie parodontale même traitée par l'extraction semble avoir une incidence sur la perte osseuse péri-implantaire ainsi que sur l'échec implantaire.

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