Traitement de la péri-implantite par greffe d'os autogène et membrane PTFE-e. Observations cliniques et radiographiques chez les singes cynomolgus - JPIO n° 2 du 01/05/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Yves Reingewirtz  

(Strasbourg)

But de l'étude

Vérifier l'intérêt d'associer au débridement mécanique d'un défaut péri-implantaire le remplissage de la lésion par os autogène, seul ou recouvert d'une membrane PTFE-e.

Matériels et méthodes

Soixante-quatre implants titane à surface TPS sont posés chez 8 singes cynomolgus. À 3 mois, des défauts de 6 mm sont réalisés par pose de ligatures, régime mou, absence d'hygiène et injection 3 fois par semaine pendant 2 semaines de...


But de l'étude

Vérifier l'intérêt d'associer au débridement mécanique d'un défaut péri-implantaire le remplissage de la lésion par os autogène, seul ou recouvert d'une membrane PTFE-e.

Matériels et méthodes

Soixante-quatre implants titane à surface TPS sont posés chez 8 singes cynomolgus. À 3 mois, des défauts de 6 mm sont réalisés par pose de ligatures, régime mou, absence d'hygiène et injection 3 fois par semaine pendant 2 semaines de Porphyromonas gingivalis. L'hygiène est alors restaurée, puis 4 traitements différents sont entrepris : 1) débridement par curetage et nettoyage à la chlorhexidine et eau saline ; 2) défaut comblé par de l'os autogène ; 3) défaut débridé et recouvert d'une membrane ; 4) défaut comblé par de l'os autogène et recouvert d'une membrane PTFE-e. Les sacrifices sont réalisés 3 mois après traitement. Les paramètres cliniques (plaque, saignement) ainsi que des analyses par soustraction radiographique digitalisée (DSR) sont notés à chaque stade de l'expérimentation.

Résultats

La comparaison des clichés radiographiques réalisés avant et après traitement est faite par DSR et montre un gain osseux de 1,9 mm dans le groupe débridement, de 3 mm dans le groupe membrane, de 4 mm dans le groupe os autogène et de 4,7 mm dans le groupe os autogène et membrane.

Conclusion

Le traitement d'un défaut péri-implantaire par débridement, greffe d'os autogène et membrane donne chez le singe d'excellents résultats.

Commentaires

Rarement une même étude aura fait l'objet d'un tel développement puisque, à l'analyse clinique et par DSR des sites traités, font suite un deuxième article, passant en revue les analyses histologiques et stéréologiques, ainsi qu'un troisième traitant de l'influence de l'antiseptique utilisé lors du débridement de la lésion. On remarquera l'extrême cohérence et le sérieux de l'analyse par DSR, s'inspirant du CADIA de Brägger, associant de multiples points de superposition et réalisant les clichés à chaque temps expérimental (placement et retrait de ligature, avant thérapeutique et au retrait de la membrane, et enfin au sacrifice). On pourra cependant s'interroger sur le rôle des injections de P. gingivalis par voie générale, accélérateur effectif ou non de l'apparition des défauts péri-implantaires.

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