Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique
Implantologie
Le but de cette étude est d'analyser l'interface os greffé/titane à partir de mini-implants placés d'une part dans des greffes d'interposition associées à un Lefort I et d'autre part dans des greffes d'apposition (inlay et onlay).
Vingt-trois patients présentant un maxillaire sévèrement atrophié sont sélectionnés dans le cadre de reconstruction par greffes osseuses autogènes d'origine iliaque. Huit sont des greffes...
Le but de cette étude est d'analyser l'interface os greffé/titane à partir de mini-implants placés d'une part dans des greffes d'interposition associées à un Lefort I et d'autre part dans des greffes d'apposition (inlay et onlay).
Vingt-trois patients présentant un maxillaire sévèrement atrophié sont sélectionnés dans le cadre de reconstruction par greffes osseuses autogènes d'origine iliaque. Huit sont des greffes d'interposition et 14 des greffes d'apposition. Au bout de 6 mois de cicatrisation, des implants en 2 temps sont mis en place. Parallèlement, les greffes accueillent 61 mini-implants usinés. Le groupe témoin représente 3 mini-implants situés dans des zones non greffées. Le premier groupe test reçoit les mini-implants le jour de la greffe, ils sont déposés au trépan à 6 et 12 mois de cicatrisation. Le deuxième groupe reçoit les mini-implants au bout de 6 mois de cicatrisation, lesquels sont retirés 6 mois plus tard. L'interface os/titane fait alors l'objet d'une analyse histologique et histomorphométrique.
Histomorphométriquement, il n'y a pas de différence significative entre les deux techniques de reconstruction osseuse. En contrepartie, le contact os/implant (BIC) et la quantité d'os néoformé entre les spires (NFB) sont plus importants dans le deuxième groupe test où les mini-implants ont été placés après une période de 6 mois de cicatrisation de la greffe.
Aucune des 2 techniques de reconstruction osseuse n'est supérieure à l'autre en termes de contact os/implant. Par contre, on peut noter une meilleure ostéo-intégration des implants dans une greffe osseuse en cours de cicatrisation par rapport à une insertion des implants le jour de la greffe.
Cette étude met en évidence que le choix de la technique de reconstruction osseuse est peu important pour la qualité d'ostéo-intégration de l'implant. Par contre, le temps de cicatrisation et le degré de revascularisation de la greffe sont primordiaux et nécessaires à une augmentation du contact os/implant.