Étude prospective du traitement implantaire de mandibule sévèrement atrophiée par greffe de crête iliaque en onlay : résultats à long terme - JPIO n° 03 du 01/08/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 03 du 01/08/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Implantologie

Yves Reingerwirtz (Strasbourg)  

But de l'étude

Déterminer au bout de 10 ans le taux de résorption d'un greffon osseux iliaque utilisé pour recréer une crête osseuse sur une mandibule sévèrement atrophiée.

Matériels et méthodes

Treize patients dont les hauteurs mandibulaires au niveau de la symphyse n'excédaient pas 8,9 mm ont subi une greffe cortico-spongieuse en onlay prélevée sur le mur médian de la crête iliaque. Le gain de hauteur réalisé au niveau de la partie antérieure de...


But de l'étude

Déterminer au bout de 10 ans le taux de résorption d'un greffon osseux iliaque utilisé pour recréer une crête osseuse sur une mandibule sévèrement atrophiée.

Matériels et méthodes

Treize patients dont les hauteurs mandibulaires au niveau de la symphyse n'excédaient pas 8,9 mm ont subi une greffe cortico-spongieuse en onlay prélevée sur le mur médian de la crête iliaque. Le gain de hauteur réalisé au niveau de la partie antérieure de la mandibule atteignait en moyenne 7,2 mm. Deux implants antérieurs reliés par une barre permettaient alors de stabiliser une prothèse totale. Le niveau osseux au bout de 10 ans est évalué grâce à des clichés céphalométriques de profil reproductibles.

Résultats

Les résultats montrent une réduction moyenne de 49 % du niveau osseux. Neuf des 13 patients présentaient une péri-implantite ; 10 chirurgies muco-gingivales ont été nécessaires chez 4 patients. Aucun implant n'a été perdu et les patients se sont déclarés satisfaits de la technique.

Conclusion

Les auteurs soulignent la fiabilité de la technique mais s'interrogent sur son indication au vu des nouvelles techniques et matériaux.

Commentaires

On a pu entendre, dans les salles de conférence, des orateurs reconnaître que, dans la restauration implantaire de secteurs maxillaires sous-sinusiens, des soulevés de sinus avaient pu être réalisés là où des implants courts (4 ou 5 mm) associés à des états de surface et un conditionnement innovants auraient permis de surseoir à des interventions invasives.

La nature essentiellement spongieuse du greffon peut expliquer la résorption de près de la moitié du greffon ; cependant, son contenu fortement ostéogénique aurait pu laisser supposer une néoformation soutenue et stable ; information à retenir pour le choix des futurs substituts osseux transporteurs de cellules ostéo-progénitrices prélevées au niveau de cette même crête iliaque...

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