Comparaison de défauts osseux naturels liés à une péri-implantite chez l'homme aux défauts osseux créés par une péri-implantite expérimentale par ligature chez le chien

Cette étude évalue et compare des défauts osseux de péri-implantite naturels chez l'homme et ceux induits par des ligatures chez le chien.

Au total, 24 patients partiellement ou entièrement édentés qui devaient subir un traitement de régénération osseuse autour d'implants suite à une péri-implantite ont été inclus dans cette étude (implants n = 40). Par ailleurs, une péri-implantite expérimentale a été induite par la mise en place d'une ligature et l'accumulation de plaque chez 5 chiens pendant 3 mois après la mise en place de l'implant (implants n = 15). Les ligatures ont été enlevées quand environ 30 % de l'os initial a été perdu. Pendant la chirurgie de régénération chez les patients humains, les caractéristiques des défauts osseux péri-implantaires ont été enregistrées et comparées à celles des chiens.

Deux classes différentes de défauts ont été déterminées. Les défauts de classe I comportaient des limites intra-osseuses bien définies ; les défauts de classe II étaient caractérisés par une perte osseuse horizontale. Certains critères concernant la morphologie de la lésion ont permis de créer 5 subdivisions différentes (classes Ia-e) :

- classe Ia : lésion n'affectant que la table osseuse externe ou interne ;

- classe Ib : lésion affectant une table osseuse et une partie de l'os interproximal ;

- classe Ic : lésion affectant une table osseuse et toute la partie de l'os interproximal ;

- classe Id : lésion circonférentielle avec conservation d'une seule table osseuse ;

- classe Ie : lésion circonférentielle sans atteinte des tables osseuses.

Les défauts humains étaient plus souvent de classe Ie (55,3 %), suivie d'Ib (15,8 %), Ic (13,3 %), Id (10,2 %), et Ia (5,4 %). De même, les défauts d'os chez les chiens étaient également plus souvent de classe Ie (86,6 %) ; simplement 2 défauts sur 15 étaient des classes Ia et Ic (6,7 % respectivement).

Dans les limites de la présente étude, on peut conclure que les lésions péri-implantaires induites chez le chien ont ressemblé aux lésions naturelles issues de péri-implantite chez l'homme.