Effets des membranes résorbables sur les greffes osseuses en sandwich - Implant n° 2 du 01/05/2008
 

Implant n° 2 du 01/05/2008

 

Implant a lu - Revue de presse

CHIRURGIE

Résumé par Sébastien Molko  

Cette étude a été menée afin d'évaluer l'effet barrière des membranes résorbables sur les techniques de greffe osseuse en sandwich (SBA) pour le traitement des déhiscences osseuses autour des implants. Ont été inclus 23 patients présentant des édentements unitaires depuis plus de 6 mois et un défaut osseux horizontal. Au total, 27 implants ont été posés malgré le défaut osseux. La déhiscence vestibulaire a été traitée selon le concept sandwich : une première couche de...


Cette étude a été menée afin d'évaluer l'effet barrière des membranes résorbables sur les techniques de greffe osseuse en sandwich (SBA) pour le traitement des déhiscences osseuses autour des implants. Ont été inclus 23 patients présentant des édentements unitaires depuis plus de 6 mois et un défaut osseux horizontal. Au total, 27 implants ont été posés malgré le défaut osseux. La déhiscence vestibulaire a été traitée selon le concept sandwich : une première couche de substitut osseux allogénique à résorption rapide (Puros® cancelous, Zimmer dental) a été placée au contact de l'implant, puis une seconde couche à résorption lente (Puros® cortical) a recouvert la première. L'épaisseur de la greffe était standardisée à 4 mm. Les patients ont été répartis de façon aléatoire en 3 groupes de 7 patients : groupe ADM, greffe recouverte par une matrice acellulaire dermique (AlloDerm®, Biohorizon), groupe BME, membrane de collagène bovin (BioMend Extend®, Zimmer dental), et groupe sans membrane. Des mesures ont été réalisées au moment de la mise en place et à 6 mois au moment de la réentrée : DH = distance limite lisse-rugueux de l'implant à la partie apicale du défaut, DW = largeur maximale du défaut, HDD = profondeur horizontale du défaut osseux à 3 endroits (jonction lisse-rugueux, milieu, partie apicale du défaut). Toutes les mesures ont été prises à partir d'un guide de référence.

Un patient du groupe sans membrane a été exclu pour des raisons médicales indépendantes de l'étude. Les 26 implants restants se sont ostéointégrés avec succès. Les comparaisons intragroupes ont montré un gain osseux significatif à 6 mois. Les DH pour les 3 groupes n'étaient pas significativement différentes (P = 0,858). La réduction moyenne de DH pour ADM, BME, et le groupe sans membrane à 6 mois ont été respectivement de 73,9 ± 17,6 %, 68,1 ± 30,1 %, et de 63,6 ± 23,9 %, sans aucune différence significative entre les groupes (p = 0,686). Le gain osseux au niveau de DW était significativement plus élevé pour les groupes de la membrane (1,7 mm pour les ADM, 1,6 mm pour BME) en comparaison avec le groupe sans membrane (1 mm) (p = 0,044). Au total, 9 implants ont subi une exposition des implants ou une exposition de la membrane entraînant une importante réduction de la hauteur totale de gain osseux (79,1 ± 14,3 % vs 57 ± 23,5 %, p = 0,021).

Dans la limite de cette étude, il ressort que la technique de SBA génère des résultats cliniques prévisibles. L'utilisation de membranes résorbables permet un gain osseux supérieur en épaisseur par rapport aux sites traités sans membrane.

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