Résultats esthétiques des implants mis en place immédiatement - Implant n° 2 du 01/05/2008
 

Implant n° 2 du 01/05/2008

 

Implant a lu - Revue de presse

CHIRURGIE

Résumé par Sébastien Molko  

Cette étude rétrospective évalue les résultats esthétiques obtenus pour des couronnes unitaires sur des implants mis en place immédiatement après l'extraction de la dent. Il s'agit de vérifier l'hypothèse que la mise en place immédiate de l'implant permet de préserver les tissus mous et durs, tout en réduisant le nombre d'interventions et le temps de traitement. Cette revue rétrospective a analysé les résultats esthétiques de 42 restaurations unitaires non adjacentes,...


Cette étude rétrospective évalue les résultats esthétiques obtenus pour des couronnes unitaires sur des implants mis en place immédiatement après l'extraction de la dent. Il s'agit de vérifier l'hypothèse que la mise en place immédiate de l'implant permet de préserver les tissus mous et durs, tout en réduisant le nombre d'interventions et le temps de traitement. Cette revue rétrospective a analysé les résultats esthétiques de 42 restaurations unitaires non adjacentes, réalisées selon un protocole de mise en place immédiate de l'implant (3i ou ITI, Straumann) lors de l'extraction. Au total, 7 chirurgiens ont effectué la partie chirurgicale du traitement ; les prothèses ont été réalisées par un seul praticien. Les patients ont été sélectionnés à la discrétion du chirurgien. La pose de l'implant n'a pas été effectuée si une infection apicale était présente ou si la stabilité primaire n'a pas été obtenue au moment de cette mise en place. La durée de cicatrisation a été de 3 à 4 mois, avant de commencer la prothèse. Le temps moyen de mise en fonction a été de 18,9 mois (de 6-50 mois). La majorité des implants avaient un diamètre de 4,1 et 4,8 mm. Aucun implant n'a été perdu. Un changement très significatif dans la hauteur de couronne clinique dû à la récession des tissus marginaux de 0,9 ± 0,78 mm (p = 0,000) a été enregistré pour tous les sites, sans différence visible entre les systèmes d'implants (p = 0,837). Une récession de 1 mm ou plus a été constatée sur 40,5 % des sites ; seulement 14,3 % des sites n'ont subi aucune récession. Les biotypes parodontaux fins ont montré une récession légèrement plus élevée que celle des biotypes épais (respectivement 1 ± 0,9 et 0,7 ± 0,57 mm), mais cette différence n'était pas statistiquement significative (p = 0,187). Le positionnement des implants dans le sens vestibulo-lingual a entraîné des différences importantes : les implants dont la position était vestibulaire ou alignée par rapport à celles des dents adjacentes ont subi une récession 3 fois supérieure à celle des implants placés en position linguale (respectivement 1,8 ± 0,83 et 0,6 ± 0,55 mm,), la différence étant statistiquement significative (p = 0,000).

La mise en place d'implants immédiatement après l'extraction nécessite une sélection très attentive des cas et des niveaux de compétences chirurgicales élevés si les résultats esthétiques doivent être atteints. Des études prospectives à long terme sur la stabilité des tissus et des résultats esthétiques sont nécessaires.

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