Associations entre paramètres cliniques relevés autour des implants et autour des dents - JPIO n° 2 du 01/05/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/1998

 

Revue scientifique internationale

B. Alliot  

Cette étude a analysé cliniquement une année après leur pose les paramètres péri-implantaires de 258 implants de type ITI® chez des patients édentés partiellement, en les comparant aux paramètres parodontaux des dents restantes. Cent vingt-sept patients ont été examinés (âge moyen 50 ans, variable de 17 à 79 ans) ; ces patients avaient été traités suivant un concept de traitement global et avaient été appareillés par des couronnes unitaires ou des prothèses...


Cette étude a analysé cliniquement une année après leur pose les paramètres péri-implantaires de 258 implants de type ITI® chez des patients édentés partiellement, en les comparant aux paramètres parodontaux des dents restantes. Cent vingt-sept patients ont été examinés (âge moyen 50 ans, variable de 17 à 79 ans) ; ces patients avaient été traités suivant un concept de traitement global et avaient été appareillés par des couronnes unitaires ou des prothèses fixes partielles. Après relevé des mesures sur les quatre faces des dents et des implants, des différences significatives ont été observées entre les implants et les dents contrôles controlatérales concernant la profondeur moyenne de sondage des poches (implants : 2,55 mm - dents : 2,02 mm), le niveau moyen d'attache (2,97 mm/2,53 mm) et le saignement au sondage (24 %/12 %) ; alors que l'indice moyen de plaque modifié (0,22/0,30), l'indice moyen de saignement modifié (0,35/0,44) et la récession moyenne (- 0,42 mm/ - 0,51 mm) montraient peu de différence entre les implants et les dents. Comparativement aux dents contrôles, la quantité de muqueuse kératinisée au niveau des implants était significativement inférieure au niveau lingual mais pas au niveau vestibulaire ; l'analyse de régression n'a montré aucune association significative entre la quantité de muqueuse kératinisée et le degré d'inflammation. La récession, la profondeur de poche et le niveau d'attache étaient légèrement influencés par la quantité de muqueuse kératinisée indiquant une plus grande résistance au sondage. Le fait de regrouper les implants en fonction des longueurs, des types de fixation aux prothèses fixes partielles, ou de leur liaison avec des dents naturelles, ne permettait pas d'obtenir des différences cliniques mesurables, à l'inverse du regroupement en fonction des localisations dans la cavité buccale (antérieures ou postérieures). En utilisant l'analyse de régression multiple, le niveau d'attache moyen des implants était significativement influencé par une combinaison de facteurs comprenant l'indice de plaque modifié de toute la bouche, le saignement au sondage de toute la bouche et le niveau d'attache moyen de toutes les dents restantes. Dans la présente étude, les longueurs des implants n'étaient en corrélation avec aucun des paramètres cliniques étudiés, contrairement à d'autres études sur les causes d'échecs, qui avaient mis en évidence des risques plus élevés sur des implants courts (7 ou 8 mm), la différence étant vraisemblablement due aux caractéristiques de surface différentes. Les résultats de cette étude suggèrent que chez les patients partiellement édentés l'environnement parodontal peut influencer l'environnement clinique péri-implantaire, ce qui renforce l'importance du traitement parodontal pré-implantaire et celle de la maintenance post-implantaire ; d'autre part, il s'avère que les aspects techniques relatifs aux caractéristiques des implants et de leurs superstructures sont d'une importance secondaire, un an après la mise en place des implants.

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