Migration pathologique des dents antérieures chez des patients présentant des parodontites modérées à sévères

Le but de cette étude est de déterminer la prévalence des migrations pathologiques des dents antérieures chez des patients présentant des parodontites modérées à sévères.

La corrélation entre les migrations pathologiques des dents antérieures et la perte d'attache est examinée et étudiée dans un groupe de 343 patients présentant des parodontites modérées à sévères avant traitement.

La présence de migration pathologique est déterminée à partir de la plainte des patients et de leur migration dentaire depuis les cinq dernières années ; les migrations dentaires sont comparées aux dents controlatérales qui n'ont pas migré.

De plus, la mobilité dentaire a été mesurée ainsi que le type et la sévérité des déplacements (diastème, extrusion, rotation, inclinaison, inflammation des espaces interdentaires).

La prévalence des migrations pathologiques est de 30,03 % ± 2,5 (103/343).

La moyenne des pertes d'attache des dents qui ont migré (4,79 ± 0,28 mm) est significativement plus grande que pour les dents contrôles (3,21 ± 0,18 mm). Les valeurs numériques des migrations (17,6 ± 1,5) sont significativement plus grandes que pour les dents contrôles (9,4 ± 1,1).

Il est par contre difficile d'identifier un type précis de déplacement : il s'agit plutôt de mouvements combinés. Les résultats de cette étude confirment donc les impressions cliniques que la maladie parodontale et la perte d'attache jouent un rôle majeur dans l'étiologie des migrations pathologiques.