Etude comparative du recouvrement radiculaire obtenu après RTG à l'aide d'une membrane biorésorbable ou après greffe enfouie sous un double lambeau papillaire pédiculé d'épaisseur partielle - JPIO n° 2 du 01/05/1998
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/1998

 

Revue scientifique internationale

M.-H. Biray  

Cette étude a été entreprise afin d'évaluer les résultats de RTG dans le traitement des récessions et de les comparer à ceux obtenus après greffe conjonctive enfouie sous un double lambeau papillaire pédiculé d'épaisseur partielle. Pour cela 20 défauts de plus de 2 mm, limités apicalement par de la gencive kératinisée, ont été sélectionnés chez 20 patients : 10 ont été traités par RTG à l'aide d'une membrane résorbable d'acide polylactique, Guidor® (groupe...


Cette étude a été entreprise afin d'évaluer les résultats de RTG dans le traitement des récessions et de les comparer à ceux obtenus après greffe conjonctive enfouie sous un double lambeau papillaire pédiculé d'épaisseur partielle. Pour cela 20 défauts de plus de 2 mm, limités apicalement par de la gencive kératinisée, ont été sélectionnés chez 20 patients : 10 ont été traités par RTG à l'aide d'une membrane résorbable d'acide polylactique, Guidor® (groupe test), et 10 par chirurgie mucogingivale (groupe contrôle).

A 6 mois, le recouvrement radiculaire moyen observé dans chaque groupe ne présentait aucune différence statistiquement significative : 97,1 % pour le groupe contrôle et 75,1 % pour le groupe test ; 9 des 10 défauts du groupe contrôle ont été entièrement recouverts contre 6 pour le groupe test. Cliniquement, la chirurgie mucogingivale semble donner des résultats plus prévisibles que la RTG.

Par ailleurs, l'augmentation de la hauteur de gencive kératinisée était significative pour le groupe contrôle et non significative pour le groupe test.

Les résultats cliniques du point de vue de l'esthétique sont satisfaisants quelle que soit la méthode.

L'épaisseur des tissus semble être un facteur important dans la technique de RTG alors qu'elle ne semble pas intervenir pour la chirurgie mucogingivale : les lésions limitées par des tissus fins présentent un recouvrement moyen de 26,7 % pour le groupe test et de 100 % pour le groupe contrôle alors que pour les lésions limitées par des tissus épais le recouvrement moyen atteint 95,9 % pour le groupe contrôle et pour le groupe test. Le seul groupe présentant des résultats statistiquement moins bons est celui des récessions limitées par des tissus fins et traitées par RTG alors que celles limitées par des tissus épais présentent des résultats similaires quelle que soit la technique. L'ensemble de ces observations doit guider le clinicien dans le choix de sa technique de recouvrement des récessions.

Articles de la même rubrique d'un même numéro