Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
(Paris)
L'ancrage absolu indirect implantaire fait appel à un implant qui n'est pas positionné à la place d'une dent mais, ici, au milieu du palais. Cet implant, par une connexion rigide, stabilise des dents à distance qui servent d'ancrage aux mouvements orthodontiques. Cet article montre, à travers quatre cas cliniques, la variété des situations dans lesquelles l'ancrage absolu peut être utilisé.
Un implant...
L'ancrage absolu indirect implantaire fait appel à un implant qui n'est pas positionné à la place d'une dent mais, ici, au milieu du palais. Cet implant, par une connexion rigide, stabilise des dents à distance qui servent d'ancrage aux mouvements orthodontiques. Cet article montre, à travers quatre cas cliniques, la variété des situations dans lesquelles l'ancrage absolu peut être utilisé.
Un implant (Ortho-System® de Straumann) autotaraudant avec une surface rugueuse, de 3,3 mm de diamètre et de 4 ou 6 mm de longueur est placé, sans incision ni lambeau, chez 4 patients au niveau du raphé médian palatin. Après 8 semaines d'ostéo-intégration, une empreinte est réalisée et un arc transpalatin rigide est confectionné au laboratoire. Il relie l'implant aux dents servant d'ancrage indirect. Une fois le traitement orthodontique terminé, l'implant est retiré sans avoir recours à une de technique de chirurgie réparatrice.
Les quatre cas cliniques présentés montrent l'efficacité d'un ancrage absolu indirect pour un éventail de situations pour lesquelles les traitements orthodontiques, par des moyens classiques, auraient surchargé les ancrages dentaires et entraîné leur perte : par exemple, une rétraction antérieure pour corriger des migrations secondaires dans un contexte d'alvéolyse au niveau molaire.
La mise en place d'implants devant servir d'ancrages modifie énormément la notion d'équilibre entre l'ancrage et les segments actifs. Ils permettent à l'orthodontiste d'offrir des thérapeutiques qui n'étaient pas envisageables auparavant et réduisent la durée des traitements. Les ancrages extra-oraux comme les casques devraient ainsi devenir obsolètes.
Cet article illustre la voie nouvelle qu'apporte l'utilisation des implants dans les traitements orthodontiques. On comprend mieux, à sa lecture, le développement que va prendre la coopération implantologie-orthodontie notamment avec ces implants palatins qui, par la résilience du système d'ancrage, suppriment les mouvements séquentiels et permettent des déplacements en bloc.