Élévation de plancher sinusien avec une hydroxyapatite bovine mélangée à de la colle à base de fibrine et implantation différée d'implants non enfouis : étude rétrospective sur 50 cas - JPIO n° 4 du 01/11/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Éric Maujean  

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Évaluer rétrospectivement l'évolution de greffes osseuses intrasinusiennes à base d'hydroxyapatite bovine mélangée à une colle à base de fibrine et d'implants non enfouis placés dans un second temps.

Matériels et méthodes

Soixante et onze sinus chez 50 patients âgés en moyenne de 61 ans (extrêmes : 23 et 82 ans) ont été comblés avec de l'hydroxyapatite bovine (Bio-oss®) mélangée avec une colle biologique à base de...


But de l'étude

Évaluer rétrospectivement l'évolution de greffes osseuses intrasinusiennes à base d'hydroxyapatite bovine mélangée à une colle à base de fibrine et d'implants non enfouis placés dans un second temps.

Matériels et méthodes

Soixante et onze sinus chez 50 patients âgés en moyenne de 61 ans (extrêmes : 23 et 82 ans) ont été comblés avec de l'hydroxyapatite bovine (Bio-oss®) mélangée avec une colle biologique à base de fibrine. Le temps de cicatrisation a été en moyenne de 8 mois (de 6 à 11 mois) ; 218 implants Straumann® ont ensuite été placés. Le temps d'ostéo-intégration a été en moyenne de 10 semaines (de 10 jours à 10 mois) avant mise en charge.

Résultats

Vingt implants ont été perdus après un délai de mise en charge moyen de 20 mois (de 6 à 42 mois), ce qui représente un taux de succès cumulatif de 94,5 %.

Commentaires

Cette étude se situe dans une tendance actuelle montrant la possibilité de combler des sinus avec des biomatériaux exogéniques (Valentini, 2000 ; Hallmann, 2001 et 2002), ce qui évite les prélèvements autogènes souvent lourds techniquement. Par ailleurs, l'utilisation d'implants non enfouis dans les greffes osseuses sinusiennes a un taux de succès identique à celle d'implants enfouis (Stricker, 2003 ; Fugazotto, 2004). Si ces résultats sont confirmés par d'autres études, le protocole de traitement implantaire de ces maxillaires atrophiés pourrait être grandement simplifié par rapport aux greffes autogènes et aux implants enfouis.

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