Histologie des greffes de conjonctif chez l'homme - JPIO n° 4 du 01/11/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Parodontologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

L'utilisation des greffes de tissu conjonctif s'est développée ces dernières années. On connaît l'efficacité clinique de ces techniques, mais peu d'études histologiques ont décrit la qualité des greffons. Le but de cette étude est d'évaluer la composition histologique des greffes de conjonctif prélevées au palais par la méthode des incisions parallèles (bistouri de Harris).

Matériels et méthodes

Un greffon conjonctif est prélevé au...


But de l'étude

L'utilisation des greffes de tissu conjonctif s'est développée ces dernières années. On connaît l'efficacité clinique de ces techniques, mais peu d'études histologiques ont décrit la qualité des greffons. Le but de cette étude est d'évaluer la composition histologique des greffes de conjonctif prélevées au palais par la méthode des incisions parallèles (bistouri de Harris).

Matériels et méthodes

Un greffon conjonctif est prélevé au palais entre la première molaire et les prémolaires sur 30 patients afin de recouvrir des récessions gingivales (27 de classe I ou II et 3 de classe III). Un bistouri à lames parallèles permet de prélever un greffon profond d'une épaisseur de 1,5 mm. La méthode de prélèvement met à disposition une partie coronaire et une partie profonde de tissu conjonctif. Après retrait du bord épithélial, les parties mésiale et distale du greffon sont prélevées et préparées pour l'analyse histologique. Des mesures moyennes permettent d'évaluer la composition du greffon.

Résultats

Malgré la désépithélialisation, 80 % des 30 greffons renferment de l'épithélium. En moyenne, les 2/3 coronaires du greffon conjonctif sont composés de lamina propria et le 1/3 apical est de la sous-muqueuse composée essentiellement de tissu adipeux. Les récessions gingivales de classe I et II ont été recouvertes en moyenne à 97,9 %.

Conclusion

Il serait préférable d'appeler les greffons « greffons essentiellement conjonctifs ». Malgré leur très grande variabilité de composition, celle-ci n'affecte pas les résultats cliniques des recouvrements qui aboutissent tous à un succès clinique.

Commentaires

La meilleure méthode pour augmenter la lamina propria est de prélever un greffon plus superficiel, mais il y a alors un risque d'inclure des digitations épithéliales. Néanmoins, la composition des greffons conjonctifs n'affectant pas les succès cliniques, aucune méthode de prélèvement ne semble à privilégier.

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