Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale
Parodontologie
(Paris)
L'utilisation des greffes de tissu conjonctif s'est développée ces dernières années. On connaît l'efficacité clinique de ces techniques, mais peu d'études histologiques ont décrit la qualité des greffons. Le but de cette étude est d'évaluer la composition histologique des greffes de conjonctif prélevées au palais par la méthode des incisions parallèles (bistouri de Harris).
Un greffon conjonctif est prélevé au...
L'utilisation des greffes de tissu conjonctif s'est développée ces dernières années. On connaît l'efficacité clinique de ces techniques, mais peu d'études histologiques ont décrit la qualité des greffons. Le but de cette étude est d'évaluer la composition histologique des greffes de conjonctif prélevées au palais par la méthode des incisions parallèles (bistouri de Harris).
Un greffon conjonctif est prélevé au palais entre la première molaire et les prémolaires sur 30 patients afin de recouvrir des récessions gingivales (27 de classe I ou II et 3 de classe III). Un bistouri à lames parallèles permet de prélever un greffon profond d'une épaisseur de 1,5 mm. La méthode de prélèvement met à disposition une partie coronaire et une partie profonde de tissu conjonctif. Après retrait du bord épithélial, les parties mésiale et distale du greffon sont prélevées et préparées pour l'analyse histologique. Des mesures moyennes permettent d'évaluer la composition du greffon.
Malgré la désépithélialisation, 80 % des 30 greffons renferment de l'épithélium. En moyenne, les 2/3 coronaires du greffon conjonctif sont composés de lamina propria et le 1/3 apical est de la sous-muqueuse composée essentiellement de tissu adipeux. Les récessions gingivales de classe I et II ont été recouvertes en moyenne à 97,9 %.
Il serait préférable d'appeler les greffons « greffons essentiellement conjonctifs ». Malgré leur très grande variabilité de composition, celle-ci n'affecte pas les résultats cliniques des recouvrements qui aboutissent tous à un succès clinique.
La meilleure méthode pour augmenter la lamina propria est de prélever un greffon plus superficiel, mais il y a alors un risque d'inclure des digitations épithéliales. Néanmoins, la composition des greffons conjonctifs n'affectant pas les succès cliniques, aucune méthode de prélèvement ne semble à privilégier.