Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale
Implantologie
(Longjumeau)
Tester et comparer chez le chien l'ancrage d'implants courts Brånemark et ITI (surface TPS) 3 mois après leur insertion dans l'os mandibulaire.
32 implants sont posés au niveau de sites postérieurs mandibulaires expérimentaux de 4 chiens, avec pour chaque animal 4 implants Brånemark d'un côté (2 de 7 mm et 2 de 10 mm de long) et 4 implants ITI de l'autre (2 de 6 mm et 2 de 10 mm de long). Au bout de 3 mois, des...
Tester et comparer chez le chien l'ancrage d'implants courts Brånemark et ITI (surface TPS) 3 mois après leur insertion dans l'os mandibulaire.
32 implants sont posés au niveau de sites postérieurs mandibulaires expérimentaux de 4 chiens, avec pour chaque animal 4 implants Brånemark d'un côté (2 de 7 mm et 2 de 10 mm de long) et 4 implants ITI de l'autre (2 de 6 mm et 2 de 10 mm de long). Au bout de 3 mois, des résections en bloc sont réalisées au niveau de la partie de la mandibule contenant les implants et sur chacun d'eux est vissé un dispositif permettant l'application d'un torque de dévissage afin d'évaluer la valeur à partir de laquelle l'ostéo-intégration est perdue.
Le couple de dévissage est de 105 et 192 N/cm pour les implants ITI respectivement de 6 et 10 mm de long. Pour les implants Brånemark, deux valeurs sont retenues pour chaque longueur d'implant, l'une correspondant à un début de rotation (37 et 39 N/cm pour respectivement ceux de 7 et 10 mm de long), l'autre à une valeur seuil où l'implant continue de tourner, cette valeur diminuant ensuite brutalement (62 et 69 N/cm).
L'augmentation de longueur de 7 à 10 mm des implants Brånemark n'améliore pas significativement leur ancrage, contrairement à ce qui est observé avec le passage de 6 à 10 mm des implants ITI. Le couple de dévissage des implants ITI de 6 mm est significativement supérieur à celui des implants Brånemark de 7 et 10 mm. Ceci est vraisemblablement lié aux différences d'état de surface.
Cette étude expérimentale chez le chien démontre la qualité de l'ostéo-intégration des implants courts à surface rugueuse par rapport aux implants lisses. Toutefois, elle ne permet pas de préjuger de l'efficacité clinique de ce type de revêtement (TPS) à long terme. Des études récentes montrent une augmentation des complications infectieuses avec ce type d'implant au bout de 5 ans, en particulier en cas d'antécédent de maladie parodontale (Karoussis et al., 2003 et 2004).