Impact du génotype IL1 et du tabac sur le pronostic d'implants ostéo-intégrés - JPIO n° 1 du 01/02/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2005

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

Yves Reingewirtz  

(Strasbourg)

But de l'étude

La santé parodontale et le pronostic d'un implant sont fonction d'un certain nombre de facteurs génétiques et comportementaux. Le tabac et l'interleukine 1 (IL1) figurent parmi les plus agressifs. Existe-t-il une synergie entre ces 2 facteurs sur le déclenchement d'une complication implantaire ?

Matériels et méthodes

Cette étude évalue les résultats cliniques et radiologiques de 292 implants posés auprès de 223 patients (180 effectifs lors de...


But de l'étude

La santé parodontale et le pronostic d'un implant sont fonction d'un certain nombre de facteurs génétiques et comportementaux. Le tabac et l'interleukine 1 (IL1) figurent parmi les plus agressifs. Existe-t-il une synergie entre ces 2 facteurs sur le déclenchement d'une complication implantaire ?

Matériels et méthodes

Cette étude évalue les résultats cliniques et radiologiques de 292 implants posés auprès de 223 patients (180 effectifs lors de la réévaluation) et recherche, de 8 à 15 ans après l'implantation, une corrélation avec la consommation de tabac (grand fumeur : plus de 20 cigarettes par jour depuis plus de 5 ans) ou/et du génotype IL1 déterminé par le test PST.

Résultats

Aucune corrélation n'a pu être mise en évidence dans le groupe non fumeur si le génotype IL1 était présent. En revanche, il existe une forte corrélation entre la présence d'une complication (pus, fistule, perte), le groupe grand fumeur et la présence du génotype IL1 : 50 % des patients de ce groupe (6/12) montraient des complications pendant la période de l'étude.

Conclusion

Un individu grand consommateur de tabac (plus de 20 cigarettes par jour depuis 5 ans au moins) et porteur du génotype IL1 verra ces 2 paramètres agir en synergie pour favoriser de façon significative l'apparition de complications péri-implantaires, voire la perte d'implant ostéo-intégré.

Commentaires

Le remarquable taux d'échecs observé dans le groupe associant patients grands fumeurs et porteurs du génotype IL1 renforce l'opinion de ceux qui considèrent qu'il est contre-indiqué d'implanter ce type de patients. Plus sage semble l'attitude qui consiste à transmettre l'information au patient et à appliquer, en cas de choix éclairé, une stricte thérapeutique de soutien.

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