Les radiographies pourraient ne pas révéler avec précision certains débordements lors des restaurations aux composites des cavités de Classe II - Clinic n° 4 du 01/04/1999
 

Clinic n° 4 du 01/04/1999

 

DENTISTERIE RESTAURATRICE

PRATIQUE QUOTIDIENNE

LITTÉRATURE INTERNATIONALE

Objectif

L'intégrité de la limite cervicale dans la région inter-proximale est importante pour la prévention des inflammations parodontales et de la récidive des caries.

Les manques au niveau de la limite marginale sont liés aux différentes caractéristiques des matériaux de restauration mais la mise en place et les adhésifs jouent également un rôle. Cette étude évalue la qualité des limites cervicales dans la restauration aux composites des cavités de Classe II...


Objectif

L'intégrité de la limite cervicale dans la région inter-proximale est importante pour la prévention des inflammations parodontales et de la récidive des caries.

Les manques au niveau de la limite marginale sont liés aux différentes caractéristiques des matériaux de restauration mais la mise en place et les adhésifs jouent également un rôle. Cette étude évalue la qualité des limites cervicales dans la restauration aux composites des cavités de Classe II avec boîte biseautée selon les techniques d'application et les différents systèmes adhésifs.

Protocole et matériaux

Les restaurations ont été réalisées chez des patients dont l'extraction des prémolaires maxillaires était programmée pour des raisons orthodontiques. Un matériau composite (Clearfil Ray Posterior) a été utilisé en combinaison avec trois adhésifs à mordançage total : un agent de liaison (PhotoBond), un agent de liaison dentinaire (Scotchbond Multi Purpose) et un agent de liaison auto-mordançant (LinerBond 2). Les restaurations ont été réalisées selon trois protocoles.

Dans le premier protocole, le composite a été injecté et polymérisé en 2 couches à angle droit ; dans le second, il a été polymérisé en 2 couches horizontales et, dans le troisième, la polymérisation s'est faite en une seule fois dans la masse.

Ont ainsi été réalisés 9 groupes tests comprenant 144 restaurations. Après 5 à 7 semaines, les dents ont été extraites et évaluées radiologiquement ainsi qu'à l'aide d'un microscope électronique à balayage (MEB).

Résultats

Si l'on se base sur les radiographies, la qualité de la limite cervicale était bonne dans 91 % des restaurations au PhotoBond, dans 49 % de celles effectuées au LinerBond et dans 52 % de celles effectuées au ScotchBond. L'analyse radiographique a montré que 4 % des restaurations étaient débordantes et que 33 % présentaient des manques.

Des différences statistiquement signifiantes ont été trouvées dans les valeurs moyennes des restaurations débordantes entre le PhotoBond et les autres restaurations.

Cependant, lors de l'évaluation au MEB, seules 27 % de toutes les restaurations ont été jugées satisfaisantes, 43 % étant débordantes, 25 % présentant des manques et 7 % présentant un débordement cervical associé à un manque au niveau de la limite marginale.

Conclusion

Ces restaurations de Classe II aux composites présentaient de fréquentes imperfections des limites marginales. Les débordements étaient difficiles à mettre en évidence sur les radiographies conventionnelles, apparaissant fréquemment comme des épaisseurs plus importantes d'agent de collage pouvant être interprétées à tort comme des manques de matériau d'obturation.

Intérêt clinique

Le fait d'appliquer une fine couche d'agent de collage dans ce type de restauration permet d'obtenir une meilleure image radiologique qui peut ainsi être correctement interprétée. Il faut prendre soin de ne pas répandre l'agent de conditionnement sur la surface de la dent adjacente car cela rend les excès d'agent de collage difficiles à enlever.

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