Réponse biologique d'implants supportant des prothèses inadaptées dans le cas de mise en charge immédiate ou différée : étude animale - Implant n° 3 du 01/09/2006
 

Implant n° 3 du 01/09/2006

 

Implant a lu - Revue de presse

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Résumé par Thierry Neimann  

Cette étude s'intéresse aux conséquences de l'inadaptation relative d'une prothèse supra-implantaire sur l'osséointégration des implants dans les cas de mise en charge immédiate ou différée. Elle tente d'autre part de savoir si les implants fraîchement placés s'adaptent à la prothèse. Au total, 5 lapins blancs New Zealand ont participé à l'étude et ont été l'objet de conditions expérimentales différentes. Ils ont reçu sur un tibia 2 implants qui seront les piliers de...


Cette étude s'intéresse aux conséquences de l'inadaptation relative d'une prothèse supra-implantaire sur l'osséointégration des implants dans les cas de mise en charge immédiate ou différée. Elle tente d'autre part de savoir si les implants fraîchement placés s'adaptent à la prothèse. Au total, 5 lapins blancs New Zealand ont participé à l'étude et ont été l'objet de conditions expérimentales différentes. Ils ont reçu sur un tibia 2 implants qui seront les piliers de la prothèse. Une prothèse qui s'appuie sur 3 implants a été préparée à partir d'une empreinte de ces implants. Un guide de forage a pu ainsi être réalisé pour l'implant intermédiaire qui sera testé. Cet implant test présente une inadaptation verticale de 500 µm par rapport à la prothèse qui sera vissée immédiatement après la mise en place de la prothèse.

L'implant contrôle a été placé sur l'autre tibia et a bénéficié d'une période de 9 semaines de cicatrisation-intégration. La prothèse qui présente toujours une inadaptation verticale de 500 µm a ensuite été vissée. Les prothèses ont été laissées en place pendant 12 semaines. Puis, les animaux ont été sacrifiés. Tous les implants se sont ostéointégrés sans problème particulier.

Les analyses histologiques et histomorphométriques ainsi que les valeurs ISQ d'analyse de fréquence de résonance n'ont montré aucune différence statistique significative entre les implants tests et contrôles. Un système de laser scanner en 3 dimensions a permis d'observer que les implants tests se sont déplacés vers la prothèse de façon significativement plus importante, ce qui a réduit l'inadaptation initiale de la prothèse par rapport aux implants contrôles.

Selon les auteurs, une inadaptation prothétique ne conduit pas à un échec biologique d'implants mis en charge immédiatement. D'autre part, il se produit un mouvement des implants vers cette prothèse, réduisant ainsi l'inadaptation de départ. Cependant, cette étude ne doit pas justifier des imprécisions de conception prothétique, en particulier dans les cas d'implants déjà ostéointégrés. En effet, des problèmes mécaniques et de fracture ou de dévissage des composants implantaires ont été abondamment rapportés dans la littérature.

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