Cicatrisation de défauts osseux circonférentiels créés chirurgicalement autour d'implants mis en place en un temps chirurgical chez le chien : étude histomorphométrique

Cette étude analyse la cicatrisation de défauts osseux circonférentiels de diverses tailles, créés chirurgicalement chez les chiens autour d'implants non enfouis sur des durées de cicatrisation différentes.

Sur 4 chiens, toutes les prémolaires de mâchoire inférieure ont été extraites. Après une période de cicatrisation de 8 semaines, les implants de 10 mm de long et 3,5 mm de diamètre non enfouis ont été mis en place. Des défauts coronaux circulaires autour des implants ont été créés chirurgicalement avec des forets d'évasement de 5,5-6,5 ou 7,5 mm de diamètre. Des groupes ont été formés selon la largeur des lacunes coronales : 1-1,5-2 mm. Le côté droit de la mâchoire inférieure a d'abord reçu 3 implants. Puis 8 semaines après, le côté gauche a reçu 3 autres implants. Les chiens ont été sacrifiés au bout de 8 semaines. Des spécimens ont été analysés histologiquement et histomorphométriquement.

Afin de réaliser une analyse histométrique, la distance entre le point le plus coronal d'ostéointégration et la limite surface polie/surface rugueuse a été mesurée. Plus le défaut coronal était important au début, plus le défaut osseux résiduel l'était également. Cependant, les variations étaient faibles entre les différents défauts créés. Les pourcentages de contact os/implant (BIC) entre les 2 spires coronales et les 2 spires apicales des implants ont été mesurés. La densité osseuse a été également mesurée dans ces 2 zones. Dans le groupe de cicatrisation à 8 semaines, la densité osseuse et le BIC présentaient des valeurs plus élevées dans les parties apicales des implants par rapport aux zones coronales. Mais ces valeurs étaient similaires dans le groupe de cicatrisation à 16 semaines. Les défauts osseux se sont progressivement comblés à partir de la partie apicale du défaut osseux et du mur osseux vertical de la lésion.

Les résultats de cette étude ont montré qu'un défaut coronal intra-osseux de moins de 2 mm pour un implant mis en un temps chirurgical chez le chien ne nécessite pas de procédure de régénération.