Effet du stress sur les patients pour la mémorisation d'informations avant une chirurgie implantaire - Implant n° 3 du 01/09/2007
 

Implant n° 3 du 01/09/2007

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Résumé par Sébastien Molko  

Cette étude évalue comment l'inquiétude peut influer sur la capacité du patient à traiter des informations avant une situation clinique stressante (insertion d'implants).

L'étude a inclus 98 patients en bonne santé, programmés pour la mise en place d'implant. Deux bandes magnétiques avec des enregistrements sonores de 5 minutes, chacune comportant des informations générales sur les traitements implantaires (impact du tabagisme et du bruxisme, hygiène sur le plan dentaire...


Cette étude évalue comment l'inquiétude peut influer sur la capacité du patient à traiter des informations avant une situation clinique stressante (insertion d'implants).

L'étude a inclus 98 patients en bonne santé, programmés pour la mise en place d'implant. Deux bandes magnétiques avec des enregistrements sonores de 5 minutes, chacune comportant des informations générales sur les traitements implantaires (impact du tabagisme et du bruxisme, hygiène sur le plan dentaire et implantaire...), ont été écoutées immédiatement en préopératoire. Des questionnaires comportant 21 questions ont été préparés. Les réponses exactes pouvaient être données dans les bandes sonores ou pas. Une échelle d'inquiétude dentaire (DAS) - le degré d'inquiétude d'état (SA), l'évaluation de douleur prévue pendant la chirurgie et la propre perception des patients de leur niveau de compréhension des informations (CU) - a été examinée sur une échelle analogique visuelle. L'index CCS correspondait au taux de réponses exactes.

Dans la présente étude, le résultat le plus intéressant était la faible capacité des patients à identifier correctement l'information concernant le traitement qu'ils étaient sur le point de recevoir (CCS moyen de seulement 34 %). Une autre conclusion intéressante était la confiance relativement élevée des patients concernant leurs réponses au questionnaire (CU moyen de 73 %). Apparemment, bien que les informations n'aient pas été saisies, les patients se sont sentis confiants dans leur niveau de compréhension. Par ailleurs, une corrélation positive significative s'est avérée entre le DAS des patients et le SA, et entre le degré de douleur attendue par les patients.

Le questionnaire a été conduit juste avant la chirurgie, quand l'inquiétude tant sur le plan général que dentaire est la plus exacerbée. Il est donc possible que les résultats eussent été différents si l'étude avait eu lieu à un rendez-vous de consultation préopératoire ou même juste après la chirurgie, quand des instructions postopératoires sont habituellement fournies. L'étude prouve que les patients avant la chirurgie ne retiennent pas 66 % des informations fournies.

Dans une situation préchirurgicale stressante, la capacité des patients à traiter des informations peut être sévèrement altérée. Aussi, il est préférable de ne pas les leur communiquer juste avant une intervention.

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