Inflammation associée aux implants avec différents états de surface - Implant n° 3 du 01/09/2007
 

Implant n° 3 du 01/09/2007

 

Implant a lu - Revue de presse

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Résumé par Sébastien Molko  

L'objectif de cette étude est de déterminer la nature de l'infiltrat inflammatoire autour de piliers transmuqueux présentant différents états de surface chez les chiens.

Au total, 3 implants tests et 1 implant témoin ont été aléatoirement placés de chaque côté de la mâchoire sur 8 chiens. La partie transmuqueuse des implants test était traitée à l'acide (type A), d'une surface usinée avec une cannelure circulaire (type C) et d'une surface préparée par oxydation...


L'objectif de cette étude est de déterminer la nature de l'infiltrat inflammatoire autour de piliers transmuqueux présentant différents états de surface chez les chiens.

Au total, 3 implants tests et 1 implant témoin ont été aléatoirement placés de chaque côté de la mâchoire sur 8 chiens. La partie transmuqueuse des implants test était traitée à l'acide (type A), d'une surface usinée avec une cannelure circulaire (type C) et d'une surface préparée par oxydation anodique (type D). L'implant témoin était une surface usinée standard (type B). Afin de déterminer la réponse aux différentes surfaces, le contrôle de plaque a été effectué 2 fois par semaine après la mise en place des implants sur la période entière de l'expérience. À 6 mois, des biopsies gingivales et les échantillons de plaque ont été obtenus. L'infiltrat inflammatoire et la nature des types de cellules ont été déterminés par immuno-histologie. La réaction en chaîne de polymérase en temps réel a été employée pour identifier la présence de microbes pathogènes parodontaux.

Des infiltrats inflammatoires ont été retrouvés au contact de tous les états de surface et ont été généralement trouvés en sous-épithélial et en périvasculaire. Les cellules T étaient prédominantes dans la zone d'infiltration quel que soit l'état de surface. Dans toutes les lésions, le rapport CD4 sur CD8 était approximativement 2/1. L'analyse statistique a montré que le type de surface C (surface usinée avec une cannelure) a présenté un infiltrat inflammatoire plus important que le type B (surface usinée sans cannelure ; p < 0,05). Aucune différence statistiquement significative n'a été trouvée en ce qui concerne la taille de l'infiltrat inflammatoire ou en termes de nature des cellules. Cependant, malgré un contrôle de plaque intensif, la plaque était présente sur toutes les surfaces implantaires au moment de la biopsie, 6 mois après leur mise en place. Tous les implants ont eu un nombre semblable de Tannerella forsythia, de Fusobacterium nucleatum et de Porphyromonas gingivalis. Des Actinobacillus actinomycetemcomitans n'ont été détectés dans aucun échantillon.

Ces résultats suggèrent que le développement de l'inflammation liée aux implants est indépendant de l'état de surface des implants, mais est néanmoins associé à la présence de la plaque. Les différentes surfaces n'ont eu aucune influence sur la nature de l'infiltration, avec des cellules T prédominantes envahissant toutes les lésions. En conclusion, les différents types de surface d'implant ne semblent pas influencer la flore bactérienne péri-implantaire. Cependant, la présence de la cannelure circulaire a été associée à plus grand infiltrat inflammatoire. Une cause liée à une accumulation accrue de plaque reste à déterminer.

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