Vertical alveolar ridge distraction with prosthetic treatable distractors: a clinical investigation - Implant n° 2 du 01/06/2001
 

Implant n° 2 du 01/06/2001

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez  

L'augmentation osseuse des procès alvéolaires par distraction osseuse est une technique récente et prometteuse. Elle permet une cicatrisation osseuse secondaire par cal osseux et une augmentation des tissus. Depuis 1997, un nouveau système de distracteur (l'utilisation d'implant dentaire) a été préconisé en un seul temps, sans être initialement retiré des procès alvéolaires.

Cette étude clinique évalue un système de distracteur par implant qui possède une auto-vis...


L'augmentation osseuse des procès alvéolaires par distraction osseuse est une technique récente et prometteuse. Elle permet une cicatrisation osseuse secondaire par cal osseux et une augmentation des tissus. Depuis 1997, un nouveau système de distracteur (l'utilisation d'implant dentaire) a été préconisé en un seul temps, sans être initialement retiré des procès alvéolaires.

Cette étude clinique évalue un système de distracteur par implant qui possède une auto-vis centrale permettant la distraction. Trente-cinq patients de 60 ans en moyenne présentent des défauts osseux verticaux supérieurs à 7 mm, dont 7 édentés mandibulaires avec sévère résorption, 3 édentés maxillaires avec sévère résorption, 16 patients présentant une perte osseuse partielle après trauma entraînant la perte de 2 dents et plus et 9 patients présentant un défaut osseux localisé à la suite de la perte d'une dent. Tous ces patients sont traités et suivis sur une période de 13 à 15 mois.

Soixante-deux distracteurs sont posés, soit 1 à 2 distracteurs par patient.

La distraction dure 4 mois minimum après chirurgie. Une ostéotomie horizontale est réalisée à 4,5 mm du bord crestal du plateau osseux et suivie de 2 ostéotomies verticales.

La distraction moyenne est de 0,25 à 0,5 mm par jour pendant 8 à 24 jours pour arriver à une augmentation finale de 4 à 6 mm. Une fois la hauteur obtenue. L'insert-distracteur ou tournevis est déposé de l'implant et remplacé par un insert définitif, permettant la pose de faux corps implantaires.

La mise en charge prothétique démarre après 4 à 6 mois après la phase de distraction active. Tous les patients sont suivis sur une période de 9 mois après mise en charge fonctionnelle en vue de contrôler plusieurs indices cliniques :

- la profondeur de poche ;

- la mobilité implantaire ;

- un contrôle radiographique (panoramique et rétro-alvéolaire) ;

- l'indice de saignement sulculaire ; et de vérifier s'il y a une hypoesthésie ou paresthésie.

Vingt-neuf patients n'ont aucune complication, 5 patients présentent une hypoesthésie de la lèvre ou du menton et seul un patient présente encore une hypoesthésie au-delà de 6 mois.

Deux implants distracteurs sont perdus ; 2 patients présentent une ankylose prématurée rendant impossible l'augmentation verticale, et un patient est surcorrigé.

Cinq pour cent des implants présentent une profondeur de poche supérieure à 3 mm et un indice de saignement sulculaire élevé.

Selon les auteurs, comparée aux greffes osseuses, la distraction évite un autre site donneur, moins de tension des tissus mous et peu de troubles nerveux. Une distraction modérée journalière de 0,5 mm par rapport à 1 mm est préférable pour un meilleur succès et une bonne ostéointégration implantaire, mais augmente le risque d'ankylose.

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