Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Implantologie
Dans cette étude suédoise, les auteurs cherchent à définir les différences qualitatives au niveau de la flore sous-gingivale d'implants titane, ad modum Brånemark, selon que ces derniers ont un environnement péri-implantaire sain ou malade.
51 individus constituent le groupe sain et portent 1 à 3 implants, 37 individus constituent le groupe pathologique (perte osseuse > 3 spires à 1 an) et portent 1...
Dans cette étude suédoise, les auteurs cherchent à définir les différences qualitatives au niveau de la flore sous-gingivale d'implants titane, ad modum Brånemark, selon que ces derniers ont un environnement péri-implantaire sain ou malade.
51 individus constituent le groupe sain et portent 1 à 3 implants, 37 individus constituent le groupe pathologique (perte osseuse > 3 spires à 1 an) et portent 1 à 4 implants chacun. L'atteinte est définie par une perte osseuse radiographique marginale, une muqueuse inflammatoire, l'absence de ces signes caractérisant un bon état de santé péri-implantaire.
60 % des patients avec péri-implantite abritent des bactéries impliquées dans les pathologies parodontales, comme Porphyromonas gingivalis, Prevotolla intermedia, Prevotella nigrescens ou Actinobacillus actinomycetemcomitans. Cependant, 55 % des sites malades révèlent la présence de bactéries non associées à la maladie parodontale, tels Staphylococcus spp, des entérobactéries et des Candida spp. Inversement, les implants à environnement sain sont entourés d'une flore comparable à celle d'un parodonte sain.
Une nette différence qualitative a pu être mise en évidence entre les flores bactériennes entourant des sites parodontaux ou péri-implantaires malades, particulièrement par la présence au niveau de ces derniers de staphylocoques, entériques et levures en quantité aussi importante que Conclusionc Une nette différence qualitative a pu être mise en évidence entre les flores bactériennes entourant des sites parodontaux ou péri-implantaires malades, particulièrement par la présence au niveau de ces derniers de staphylocoques, entériques et levures en quantité aussi importante que celle des pathogènes parodontaux habituellement décrits.
Cette étude confirme une fois encore (cf. travaux de Monbelli, 1987 ou Becker, 1990), mais de façon plus détaillée, l'aspect polymorphe de la flore bactérienne rencontrée au niveau sous-gingival d'implants atteints. Cette constatation doit nous inciter à mieux cibler une thérapeutique anti-infectieuse et donc, si un traitement antibiotique ou antiseptique est retenu, à établir au préalable un diagnostic bactériologique aussi précis que possible.