Evaluation clinique de la cicatrisation de défauts intraosseux après utilisation répétée de dérivés de la matrice amélaire

But de l'étude

Déterminer si l'utilisation à plusieurs reprises de dérivés de la matrice amélaire (EMD) peut altérer la cicatrisation des défauts intraosseux en favorisant une réaction immune de type corps étranger et évaluer l'efficacité des EMD en termes de réduction de profondeur de sondage et de gain de niveau d'attache.

Matériels et méthodes

Trente-deux patients atteints de parodontite modérée à avancée sont enrolés ; 2 sites sont traités par EMD avec un intervalle de 8 semaines, puis les cicatrisations sont comparées tant en ce qui concerne l'aspect de la zone cicatricielle qu'en ce qui concerne les résultats obtenus. De plus, par le biais d'un questionnaire, les patients précisent la présence et la sévérité de maux de tête, d'hypersensibilités radiculaires, de douleurs, d'œdème, de démangeaisons pendant les cinq jours postopératoires.

Résultats

Il n'y a pas de réaction adverse postopératoire en dehors des suites normales et il ne semble pas y avoir de différence entre les symptômes rapportés par les patients à la suite de la 1^re et de la 2^e intervention. Cependant les fumeurs présentent un plus fort Ïdème postopératoire, plus d'hypersensibilités radiculaires que les non-fumeurs. La moyenne de la réduction de la profondeur de sondage est de 3,8 ± 1,5 mm et le gain d'attache moyen atteint 2,8 ± 1,7 mm.

Conclusion

Les EMD sont des produits sûrs pour le traitement des défauts intraosseux, même en cas d'utilisation répétitive et conduisent à des résultats significatifs.

Commentaires

Cette étude confirme les résultats de Zetterstrom et al. en 1997 qui n'ont montré aucune augmentation des IgG, IgE, IgA et IgM, même après plusieurs expositions aux EMD.