Progression des maladies parodontales - JPIO n° 2 du 01/05/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2001

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

MH Biray*   G Briend**  

But de l'étude

Par des techniques non invasives, essayer de mesurer la progression de la parodontite de l'adulte et modéliser l'activité de cette maladie dans le temps.

Matériels et méthodes

Quarante-quatre patients atteints de parodontite modérée à avancée d'une moyenne d'âge de 45,8 ans sont suivis pendant 18 mois ; les paramètres cliniques classiques (indice gingival GI, indice de plaque PI, profondeur de poche PP) sont mesurés au départ,...


But de l'étude

Par des techniques non invasives, essayer de mesurer la progression de la parodontite de l'adulte et modéliser l'activité de cette maladie dans le temps.

Matériels et méthodes

Quarante-quatre patients atteints de parodontite modérée à avancée d'une moyenne d'âge de 45,8 ans sont suivis pendant 18 mois ; les paramètres cliniques classiques (indice gingival GI, indice de plaque PI, profondeur de poche PP) sont mesurés au départ, puis tous les mois ainsi que le niveau d'attache clinique, à l'aide d'une sonde électronique ; des radiographies numérisées sont réalisées tous les 6 mois. Les données recueillies sont analysées à l'aide d'une batterie de tests statistiques afin de déterminer le type de progression de la maladie.

Résultats

22,8 % des sites perdent de l'attache, 5,4 % en gagnent et 71,7 % restent stables. La durée moyenne pour perdre 1 mm d'attache est de 8,4 ± 0,6 mois. L'étude statistique montre que les mesures initiales de PI, GI et PP ont un pouvoir prédictif relativement faible en ce qui concerne la progression de la maladie. Un modèle beaucoup plus significatif est obtenu lorsquadjoint aux mesures initiales de PI et GI le taux de progression de la perte d'attache sur les premiers 6 mois ; de même avec les valeurs de la perte osseuse obtenues d'après radiographies au cours des premiers 6 mois associées à la profondeur de sondage initiale. Appliqué à chaque site, ce dernier modèle permet de prédire la progression de la maladie avec une sensibilité de 80 % et d'écarter l'éventualité d'une progression avec une spécificité de 93,9 %.

Conclusion

Cette étude montre qu'une progression significative de la perte d'attache dans les secteurs postérieurs est un événement fréquent dans la parodontite adulte et que des mesures de perte d'attache et de niveau osseux faites à cours terme (6 mois) améliorent le pronostic de l'évolution de la maladie en dehors de tout traitement.

Commentaires

Les futures études devraient intégrer au modèle les conditions démographiques, systémiques et génétiques des individus.

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