Augmentation de la mandibule par régénération tissulaire guidée et greffe d'os cortical en onlay. Une étude expérimentale chez le rat

But de l'étude

Evaluer les effets de greffes d'os cortical en onlay recouvertes de membranes en polytétrafluoruréthylène expansée (PTFE-e) sur l'augmentation mandibulaire.

Matériels et méthodes

Un greffon osseux (3 x 4 mm), issu de l'angle goniaque, est placé sous le bord inférieur de la mandibule et fixé par un micro-implant dont la forme permet le maintien d'une membrane en polytétrafluoruréthylène expansée (PTFE-e) suturée au-dessus du greffon. Le côté opposé sert de contrôle : greffon osseux sans membrane. Cinq groupes de 6 animaux sont sacrifiés 15, 30, 60, 120 et 180 jours après chirurgie pour analyse histologique.

Résultats

Au niveau des sites expérimentaux, l'espace créé par la membrane est progressivement comblé par de l'os (sauf si la membrane s'est déplacée). Au bout de 180 jours, il n'est pas possible de distinguer l'os néoformé du greffon osseux. Du côté des sites contrôles, il se produit une résorption progressive de la plupart des greffons durant toute la période expérimentale. Un défaut de continuité est fréquemment observé entre les greffons et l'os mandibulaire sous-jacent.

Conclusion

Les greffes osseuses autogènes en onlay combinées à un procédé de régénération tissulaire guidée (RTG) peuvent, par rapport à une greffe osseuse seule, améliorer la prévisibilité de l'augmentation osseuse.

Commentaires

Cette étude animale confirme l'intérêt d'associer greffe osseuse et membrane, à condition que celle-ci ne se déplace ou ne s'expose pas. Si cette technique s'avère très efficace, la nécessité d'éviter toute tension lors de la fermeture du site opératoire la rend très opérateur dépendante. Cette étude est le point de départ d'autres expérimentations où les auteurs font varier la nature du site receveur et de la membrane.