Réaction de l'os marginal autour d'implants buccaux : une étude prospective comparative des systèmes implantaires Astra Tech® et Nobel Biocare®.

But de l'étude

Comparer, au bout de 3 ans de fonction, les variations du niveau de l'os marginal autour d'implants Astra Tech^® et Nobel Biocare^®.

Matériels et méthodes

Soixante-six patients édentés sont répartis de façon aléatoire en 2 groupes (184 implants Astra Tech^® et 187 implants Brånemark) avec une répartition similaire maxillaire/mandibule. Une évaluation clinique et radiographique est assurée lors de l'examen initial, puis au bout de 1 et de 3 ans. Une analyse statistique est réalisée sur les variations du niveau osseux marginal péri-implantaire, les taux de succès et les complications éventuelles.

Résultats

La perte osseuse marginale à 3 ans varie entre 1,2 et 2,1 mm, sans différence significative pour la période 1-3 ans révélant une excellente stabilité du niveau osseux pour les 2 systèmes au bout de 1 an. Le taux de succès implantaire est plus élevé pour les implants Astra Tech^® que Brånemark : 98,9 % contre 95,2 %. Toutefois, 1 patient du groupe Brånemark a perdu, au cours de la première année, 5 implants (sur les 9 implants Brånemark perdus).

Conclusion

Si le remodelage osseux diffère selon le système implantaire considéré (perte osseuse marginale plus marquée pour le système Astra Tech^® lors de la pose des implants puis plus importante pour le système Brånemark lors de la connexion des piliers), il n'y a pas de différence significative à 3 ans. La stabilité du niveau osseux est atteinte à 1 an. Si le taux de succès implantaire est plus élevé pour le système Astra Tech^®, la concentration des échecs sur un patient ne permet pas de conclure.

Commentaires

Confirmant une étude de van Steenberghe et al. (2000), une tendance vers une résorption osseuse marginale plus faible se dessine en faveur du système Astra Tech^®. Toutefois, au bout de 1 an, le niveau osseux reste stable quel que soit le système implantaire considéré. Il pourrait être intéressant de focaliser ce type d'étude sur les implants de gros diamètre dans les zones postérieures, en particulier maxillaires, où une résorption marginale significative est souvent observée après la connexion des piliers.