SACT. Nouvelle technique d'implantation dans les maxillaires atrophiés sans greffe osseuse ni membrane - JPIO n° 4 du 01/11/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

La technique d'élévation de la membrane sinusienne par voie alvéolaire avec mise en place simultanée d'un implant (technique de Summers) nécessite la présence d'au moins 5 mm sous le sinus. Cet article décrit une technique de tente sinus/crête alvéolaire (SACT) qui permet des implantations sans greffon ni membrane dans les maxillaires postérieurs atrophiés en présence de seulement 1 à 3 mm d'os sous les sinus.

Matériel et méthodes

Après...


But de l'étude

La technique d'élévation de la membrane sinusienne par voie alvéolaire avec mise en place simultanée d'un implant (technique de Summers) nécessite la présence d'au moins 5 mm sous le sinus. Cet article décrit une technique de tente sinus/crête alvéolaire (SACT) qui permet des implantations sans greffon ni membrane dans les maxillaires postérieurs atrophiés en présence de seulement 1 à 3 mm d'os sous les sinus.

Matériel et méthodes

Après élévation d'un lambeau d'épaisseur partielle récliné en vestibulaire, une fenêtre osseuse crestale rectangulaire est réalisée à l'aide d'une lame tapotée par un maillet. La fenêtre osseuse est mobilisée et soulevée délicatement en direction apicale. L'utilisation d'instruments sinusiens permet un décollement progressif de la membrane. Les implants plus larges que le site d'ostéotomie sont impactés. Les parois osseuses vestibulaires et palatines enserrent et stabilisent les implants. Des éponges de collagène recouvrent les têtes des implants. Le lambeau est suturé apicalement avec une cicatrisation de seconde intention sans tentative de fermeture sur les implants.

Résultats

Les auteurs ont placé au moins 20 implants dans plus d'une douzaine de cas avec cette technique. L'analyse de ces cas n'est pas détaillée dans cet article et fera l'objet d'autres publications. Néanmoins, les auteurs déclarent avoir pu poser un nombre égal d'implants de 10 et 13 mm dans une épaisseur moyenne d'os de 2 mm sous les sinus, avec un taux de réussite de 90 % après au moins 1 an de mise en fonction.

Conclusion

La technique SACT est fondée sur la formation d'un caillot dans un environnement ostéogénique qui cicatrise par migration de cellules précurseurs, comme les sites extractionnels. L'utilisation d'un implant de 2 mm plus large que l'ouverture favorise sa stabilité. Six mois suffisent à assurer l'ostéo-intégration des implants, qui doivent être solidarisés et ne pas être restaurés comme des éléments unitaires.

Commentaires

Cette technique semble très prometteuse et permet d'élargir l'indication de la pose des implants dans les maxillaires postérieurs atrophiés. L'article décrit parfaitement bien la technique opératoire étape par étape avec, pour chacune d'elles, des conseils cliniques, des schémas, des radios et des photos qui donnent envie de réaliser la SACT au plus vite.

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