Influence de la distance interimplantaire sur la microstructure osseuse : une étude histomorphométrique chez les chiens - Implant n° 4 du 01/11/2008
 

Implant n° 4 du 01/11/2008

 

Implant a lu - revue de presse

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Résumé par Thierry Neimann  

Cette étude évalue et compare la microstructure osseuse de l'os alvéolaire et interimplantaire, plus précisément les effets associés à des distances implantaires de 2 ou 3 mm sur la distribution des fibres de collagène dans l'os crestal, sur la proportion de tissu spongieux par rapport au tissu minéralisé et sur la densité minérale de l'os interimplantaire.

Les prémolaires mandibulaires bilatérales de 6 chiens ont été extraites. Après 12 semaines, ils ont chacun reçu...


Cette étude évalue et compare la microstructure osseuse de l'os alvéolaire et interimplantaire, plus précisément les effets associés à des distances implantaires de 2 ou 3 mm sur la distribution des fibres de collagène dans l'os crestal, sur la proportion de tissu spongieux par rapport au tissu minéralisé et sur la densité minérale de l'os interimplantaire.

Les prémolaires mandibulaires bilatérales de 6 chiens ont été extraites. Après 12 semaines, ils ont chacun reçu 8 implants, soit un total de 48 implants en place. Selon l'hémi-arcade, les implants étaient espacés de 2 mm (groupe 1) ou de 3 mm (groupe 2) pour chaque chien. Après 12 semaines, les implants ont reçu des prothèses provisoires en résine, puis des couronnes métalliques supra-implantaires après 4 semaines de mise en fonction. Au bout de 8 semaines, les animaux ont été sacrifiés et les hémimandibules ont été coupées, disséquées et préparées pour être analysées.

La proportion des fibres de collagène longitudinales était de 43,2 % pour l'os alvéolaire, 30,3 % pour le groupe 2 mm et 43,9 % pour le groupe 3 mm. La différence entre les 2 groupes était significative : p < 0,5.

La proportion des fibres de collagène transverses était de 47,8 % pour l'os alvéolaire, 37,3 % pour le groupe 2 mm et 56,3 % pour le groupe 3 mm. La différence était significative entre les 2 groupes 2 et 3 mm : p < 0,5.

Les espaces spongieux représentaient 34,87 % pour l'os alvéolaire, 52,3 % pour le groupe 2 mm et 59,9 % pour le groupe 3 mm. La différence était significative entre le groupe 3 mm et l'os alvéolaire : p < 0,5.

L'indice bas de densité minérale (LMDI) était de 36,29 pour l'os alvéolaire, 46,76 mm pour le groupe 2 mm et 17,91 pour le groupe 3 mm. Une différence statistique significative a été relevée entre les groupes 2 mm et 3 mm : p < 0,5.

L'indice haut de densité minérale (HMDI) était de 87,57 pour l'os alvéolaire, 72,58 pour le groupe 2 mm et 84,91 pour le groupe 3 mm. La différence était significative entre l'os alvéolaire et le groupe 2 mm. La microstructure osseuse entre 2 implants espacés de 2 mm a montré moins de fibres de collagène, moins d'espaces spongieux et un LMDI significativement plus élevé.

La microstructure osseuse entre 2 implants espacés de 3 mm a montré une hausse significative de la proportion des fibres de collagène, une extension appropriée des espaces spongieux et un haut niveau de minéralisation.

À partir de ces caractéristiques, les auteurs concluent que la distance interimplantaire ne devrait jamais être inférieure à 3 mm.

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