A follow-up study implants supporting an overdenture: clinical and radiographic results - Implant n° 1 du 01/02/2003
 

Implant n° 1 du 01/02/2003

 

Implant a lu - Revue de presse

Prothèse

Éric Guez  

La prothèse supra-implantaire ou overdenture supportée par un nombre peu élevé d'implants est une technique fiable à la mandibule.

Elle donne cependant des résultats moins prévisibles au maxillaire avec un nombre supérieur d'échecs. Cette étude évalue cliniquement et radiographiquement des implants non enfouis supportant une prothèse supra-implantaire maxillaire. De 1991 à 1998, 41 patients (17 hommes, 24 femmes) édentés au maxillaire ont tous été traités par une...


La prothèse supra-implantaire ou overdenture supportée par un nombre peu élevé d'implants est une technique fiable à la mandibule.

Elle donne cependant des résultats moins prévisibles au maxillaire avec un nombre supérieur d'échecs. Cette étude évalue cliniquement et radiographiquement des implants non enfouis supportant une prothèse supra-implantaire maxillaire. De 1991 à 1998, 41 patients (17 hommes, 24 femmes) édentés au maxillaire ont tous été traités par une prothèse supra-implantaire. La moyenne d'âge est de 61,2 ans (40 à 89 ans).

Les critères d'inclusion de l'échantillon sont :

- absence de maladie systémique ;

- non-fumeurs ou fumeurs modérés (inférieurs à 15 cigarettes par jour) ;

- bonne hygiène orale et absence de problèmes parodontaux ;

- hauteur et volume osseux suffisants pour la mise en place de 4 implants minimum ;

- non-recours à une technique de chirurgie osseuse associée (greffe onlay ou élévation de sinus) au préalable.

Cependant, des membranes non résorbables associées à un comblement osseux ont été nécessaires pour l'intégration de plusieurs implants lors de la chirurgie implantaire.

Occlusion antagoniste des patients :

- naturelle : 16 patients ;

- mixte (naturelle et prothétique) : 4 patients ;

- 9 patients présentent un appareil amovible ;

- 9 patients présentent une prothèse supra-implantaire mandibulaire ;

- 1 patient présente une prothèse fixe implanto-portée.

Les patients sont classés en 3 groupes :

- groupe 1 : temps d'observation inférieur ou égal à 2 ans (5 patients initiaux) ;

- groupe 2 : temps d'observation entre 2 et 5 ans (21 patients) ;

- groupe 3 : temps d'observation supérieur à 5 ans (11 patients).

Protocole opératoire :

- 4 à 6 implants Straumann ITI (Straumann Waldenburg, Suisse) au niveau du prémaxillaire entre les premières prémolaires droites et gauches, soit 173 implants ;

- le nombre d'implants posés : 4 implants (70 % des patients) était fonction de la forme ovoïde ou rectangulaire du maxillaire ;

- 1 patient a reçu 8 implants ;

- 3 patients ont reçu seulement 3 implants ;

- les implants posés sont long de 6 à 12 mm et larges de 4,1 mm (diamètre standard) ou 3,3 mm ;

- pour 2 patients, des implants plus larges (4,8 mm de diamètre) ont été utilisés.

En fonction de la classification de Lekholm et Zarb (1985), la pose des implants se répartit comme suit :

- 63 implants (36,5 %) dans un os de type 2 ;

- 65 implants (37,5 %) dans un os de type 3 ;

- 45 implants (26 %) dans un os de type 4 dont plus de 30 % dans un os de type C et 50 (29 %) dans un os de type D.

La majorité des études préimplantaires sont réalisées par une radiographie panoramique. Quelques rares cas sont analysés par scanner.

Une période de cicatrisation de 4 à 6 mois a été observée avant la phase prothétique qui a duré entre 5,1 mois minimum et 7,8 mois maximum.

Les patients sont inscrits pour un traitement de maintenance stricte de 4 à 6 mois supervisé par un hygiéniste ou dentiste :

- contrôle hygiène ;

- profondeur de poches dépassant 4 mm (sont vérifiés par des contrôles cliniques : plaque index (PLI), indice de saignement (BI), niveau d'attache (PAL) et sondage (PP) ;

- 33 patients ont reçu une prothèse supra-implantaire par Barre Dolder C (Cendres Métaux, Suisse) ;

- 8 patients ont reçu des piliers simples.

Résultats : sur 173 implants posés, 3 ont été perdus durant la période de cicatrisation (99,3 % de succès) : 2 implants de 6 mm de long et 1 de 8 mm de long.

Durant la période de mise en charge, 6 implants ont été remplacés :

- 2 de 8 mm de long ;

- 3 de 10 mm de long ;

- 1 de 12 mm de long.

Quatre implants ont été perdus par le même patient : 2 implants durant la phase de cicatrisation et 2 autres après la mise en nourrice.

Ce patient a reçu une prothèse conventionnelle amovible.

Sur les 40 patients restants, 160 implants présentent un taux de succès à 5 ans de 94,2 %. Au niveau des paramètres cliniques, aucun changement significatif n'a été notifié en ce qui concerne la plaque index (PLI) et l'indice de saignement (BI), mais une perte d'attache significative a été constatée entre les différents groupes 1, 2 et 3.

Quant aux résultats radiographiques, la mesure de perte osseuse est de 0,7 mm et statistiquement significative par les sites mésiaux et distaux ;

- 40 implants ne montrent aucun changement négatif de la crête osseuse ;

- 49 implants présentent une perte osseuse supérieure ou égale à 1 mm.

Des signes de péri-implantite se manifestent de façon croissante sur plusieurs implants avec des profondeurs de poches au-delà de 7 à 8 mm pour 5 d'entre eux.

La perte d'attache clinique n'est pas forcément correlée à la perte osseuse crestale. Selon les auteurs, les prothèses supra-implantaires au maxillaire (overdenture) sont une thérapeutique prévisible avec une perte osseuse marginale non négligeable. Cependant, les implants perdus sont essentiellement des implants courts dans un os de faible densité osseuse.

On peut regretter que les auteurs n'aient pas comparé le pronostic des overdentures en fonction du nombre d'implants posés par patient, soit 3, 4 ou 6 implants.

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