Placement of implants in the severely-atrophic maxilla using localized management of the sinus floor: a preliminary study - Implant n° 1 du 01/02/2003
 

Implant n° 1 du 01/02/2003

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Éric Guez  

Cette étude rétrospective évalue le succès clinique d'implants posés dans la région postérieure maxillaire avec une hauteur d'os maximale de 4 mm et moins en utilisant les principes chirurgicaux de LMSF (Localized Management of the Sinus Floor) décrits par Bruschi et al. (1998).

La technique décrite par Bruschi et al. est de placer des implants en un seul temps dans les régions postérieures maxillaires avec une hauteur d'os sous-sinusienne moyenne...


Cette étude rétrospective évalue le succès clinique d'implants posés dans la région postérieure maxillaire avec une hauteur d'os maximale de 4 mm et moins en utilisant les principes chirurgicaux de LMSF (Localized Management of the Sinus Floor) décrits par Bruschi et al. (1998).

La technique décrite par Bruschi et al. est de placer des implants en un seul temps dans les régions postérieures maxillaires avec une hauteur d'os sous-sinusienne moyenne comprise entre 5 et 7 mm, sans comblement d'os, en soulevant seulement la membrane sinusienne et en plaçant simultanément des implants. Un taux de succès de 97,5 % a été obtenu sur 499 implants posés sur 303 patients durant une période de 2 à 5 ans.

Matériel et méthode : 34 patients (15 hommes et 19 femmes), âgés en moyenne de 60,7 ans (31 à 78 ans) avec une hauteur d'os sinusienne inférieure ou égale à 4 mm (de 0,6 à 4 mm de hauteur, moyenne 2,85 mm) ont besoin de mettre un implant dans la région postérieure maxillaire.

Ils sont informés de la technique (LMSF) avec ses risques et ses complications.

Les patients sont en bonne santé et certains d'entre eux fument.

Au total, 56 implants sablés et traités à l'acide Frialit-2 (Friadent, North America) et 2 implants osséotite (3 I Implant Innovation, Palm Beach Gardens) sont posés.

La stabilité des implants est requise pour tous malgré la faible hauteur d'os. Ni greffe osseuse, ni membrane RTG (régénération tissulaire guidée) n'a été utilisée. Tous les sites chirurgicaux ont été recouverts par une membrane collagène (Collacote).

Chaque patient a subi un examen parodontal, des radiographies dentaires ; certains, un scanner. Les lésions parodontales ou endodontiques sont traitées avant la chirurgie implantaire.

Les mesures de la crête osseuse ont été prises par des radiographies digitalisées assistées par ordinateur (CDR) et standardisées grâce à des anneaux de Rinn. Toutes les mesures ont été effectuées par un seul examinateur. Une fois mis en place, les implants sont non couverts pendant une durée de 4 à 6 mois.

Technique chirurgicale : les préparations implantaires sont réalisées par des ostéotomes de différentes tailles, et le soulevé de sinus fut entrepris en utilisant un maillet avec des ostéotomes. Des membranes de collagènes (Collacote, Colla-tec…) ont été mises en place et positionnées dans les sites préparés par les ostéotomes afin d'absorber l'impact du maillet en favorisant une hémostase sans perforer la membrane.

Pour quelques patients, un soulevé du sinus conventionnel fut entrepris en réalisant une fenêtre rectangulaire osseuse au niveau de la crête alvéolaire. Ce volet osseux détaché, la membrane sinusienne est refoulée en évitant de perforer celle-ci. Aucune greffe osseuse n'a été mise en place ; c'est la longueur des implants qui permet à la membrane de ne pas reprendre sa position initiale ; les implants ont un rôle de piliers de tente.

Tous les implants sauf 2 ont été remplacés. La longueur des implants est évaluée en fonction de la qualité de la membrane de Shroeder, des ostéotomes, de l'habileté à soulever la membrane sinusienne.

Les implants posés étaient beaucoup plus larges que les implants usuels (58 implants posés) :

- 29 implants longs de 10 mm ;

- 1 implant long de 11,5 mm ;

- 24 implants longs de 13 mm ;

- 4 implants longs de 15 mm, et répartis en différents diamètres :

- 33 de 6,5 mm ;

- 18 de 5,5 mm ;

- 5 de 4,5 mm.

La différence de gain de hauteur osseuse moyenne obtenue entre la longueur des implants et la hauteur osseuse (2,85 mm) résiduelle moyenne sous-sinusienne est de : 9,12 mm.

Résultats :

- 4 implants ne sont pas ostéointégrés ;

- après mise en charge, un 5e implant a été perdu ; le taux de succès est de 91,4 % (53 implants survivants sur 58 implants posés) pendant une durée moyenne de 22 mois (15 à 28 mois) après mise en fonction.

Le temps moyen de mise en charge est compris entre 12 et 25 mois.

Selon les auteurs, la technique LMSF pour une hauteur sous-sinusienne inférieure ou égale à 4 mm d'implantation est une technique fiable (91,4 % de succès).

Le résultat obtenu après seulement 22 mois peut être trop court pour élaborer un pronostic de succès à long terme, mais encourageant en attendant d'autres recherches cliniques.

La qualité osseuse devrait être vérifiée après mise en charge fonctionnelle, surtout par des examens histologiques.

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