Greffes osseuses maxillaires pour l'insertion d'implants endo-osseux : résultats avec un suivi de 12 à 24 mois

But de l'étude

Evaluer les résultats cliniques et radiographiques à long terme ainsi que la satisfaction des patients après élévation des sinus maxillaires par des greffes osseuses autogènes et reconstructions prothétiques implanto-portées.

Matériels et méthodes

L'origine des greffons osseux est pour 83 patients la crête iliaque (353 implants), pour 14 patients la symphyse mandibulaire (37 implants) et pour 2 patients la tubérosité maxillaire (2 implants). Pour 25 patients, les implants ont été posés lors de l'élévation des sinus, et dans un second temps pour 74 patients. La période de suivi s'étend de 12 à 124 mois avec une moyenne de 5 ans. Les restaurations prothétiques consistent en overdentures (72 patients), bridges complets (3 patients) ou partiels (24 patients).

Résultats

Si la perforation de la membrane sinusienne (26 % des cas) s'est révélée sans conséquence, des complications infectieuses ont été observées chez une douzaine de patients, dont 2 sinusites purulentes ayant nécessité pour l'un des patients une antrostomie nasale et pour l'autre une chirurgie endoscopique. Chez un patient diabétique, la perte de l'os par séquestration a nécessité une nouvelle élévation de sinus pour pouvoir placer des implants avec succès. Sur 392 implants posés, 32 furent perdus (taux de succès de 91,8 %) avec un indice de satisfaction de 7,6 (échelle de 1 à 10).

Conclusion

Même si le chirurgien doit être apte à gérer les complications qui surviennent en per- ou postopératoire, les élévations des sinus par greffes osseuses autogènes donnent de bons résultats, se traduisant par un indice de satisfaction élevé vis-à-vis de l'ensemble du traitement.

Commentaires

Cette étude a le mérite de porter sur un grand nombre d'implants posés.

Toutefois, si la moyenne de la période d'observation est de 5 ans, le suivi commence à 12 mois, ce qui est peu pour une étude à long terme et lisse probablement les résultats. Ces techniques doivent s'adresser à des patients motivés et informés des complications infectieuses pouvant survenir, ainsi que de l'inconfort lié au site de prélèvement (crête iliaque). D'autres études sont nécessaires, en particulier pour évaluer les résultats des greffes pariétales et les perspectives offertes par les facteurs de croissance.