Traitement de la péri-implantite par libération locale de tétracycline. Résultats cliniques, microbiologiques et radiologiques - JPIO n° 1 du 01/02/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Implantologie

V Jaumet*   Y Reingewirtz**  

But de l'étude

Etudier sur 12 mois les effets cliniques, microbiologiques et radiologiques de dispositifs à libération lente de tétracycline (TTC) dans le traitement des péri-implantites.

Matériels et méthodes

Vingt-cinq patients édentés partiels présentant une perte osseuse radiographique circonférentielle et des poches d'au moins 5 mm sur 30 implants ITI® sont traités par la mise en place de fibres polymériques laissées 10 jours...


But de l'étude

Etudier sur 12 mois les effets cliniques, microbiologiques et radiologiques de dispositifs à libération lente de tétracycline (TTC) dans le traitement des péri-implantites.

Matériels et méthodes

Vingt-cinq patients édentés partiels présentant une perte osseuse radiographique circonférentielle et des poches d'au moins 5 mm sur 30 implants ITI® sont traités par la mise en place de fibres polymériques laissées 10 jours et imprégnées de chlorhydrate de tétracycline. Une évaluation clinique et microbiologique est réalisée de 1, 3, 6 et 12 mois à partir de radiographies standardisées et du procédé CADIA.

Résultats

Les indices cliniques révèlent une amélioration significative du 1er au 12e mois d'observation. Le niveau osseux s'améliore également mais de façon non significative. Il se produit à un mois une nette diminution de la fréquence de détection de Prevotella intermedia/nigrescens, Fusobacterium sp., Bacteroides forsythus et Campylobacter rectus. L'Aa et le Pg détectés à un faible niveau au départ ne sont pas réduits significativement ensuite.

Conclusion

Le traitement de péri-implantites au moyen de procédés à libération lente de TTC donne des effets positifs sur les paramètres cliniques et microbiologiques.

Commentaires

La thérapeutique utilisée dans cette étude a été déficiente dans 10 % des cas (3 implants) en rapport avec la présence plus marquée de certaines bactéries. Or, si l'amélioration reste significative à 1 an pour les indices cliniques, on constate une rapide recolonisation bactérienne, souvent dès le 1er ou le 2e mois (B. forsythus, Fusobacterium sp., P. intermedia/nigrescens…). On peut craindre, qu'à plus long terme, cette recolonisation bactérienne puisse être à l'origine d'une dégradation des résultats. D'autres études s'avèrent nécessaires.

Articles de la même rubrique d'un même numéro