Recouvrement radiculaire et reconstruction papillaire par greffe d'os autogène et de tissu conjonctif - JPIO n° 1 du 01/02/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2002

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

H Pradère*   T Taïeb**  

But de l'étude

La distance entre le sommet de la crête osseuse et la limite apicale du point de contact interdentaire doit être au maximum de 5 mm pour avoir une papille interdentaire stable. La reconstruction de l'os étant le point clé pour recréer chirurgicalement une papille disparue, les auteurs présentent une technique chirurgicale de greffe osseuse et conjonctive permettant de réduire la distance crête osseuse-point de contact interdentaire.

Matériels...


But de l'étude

La distance entre le sommet de la crête osseuse et la limite apicale du point de contact interdentaire doit être au maximum de 5 mm pour avoir une papille interdentaire stable. La reconstruction de l'os étant le point clé pour recréer chirurgicalement une papille disparue, les auteurs présentent une technique chirurgicale de greffe osseuse et conjonctive permettant de réduire la distance crête osseuse-point de contact interdentaire.

Matériels et méthodes

Après un surfaçage des racines exposées, des incisions horizontales au niveau de la ligne muco-gingivale permettent de récliner un lambeau d'épaisseur partielle jusqu'au fond du vestibule et de récliner délicatement un lambeau de pleine épaisseur coronairement, permettant d'exposer l'os interdentaire. Un greffon osseux surdimensionné est prélevé au niveau de la tubérosité, découpé en forme de selle et fixé sur la crête osseuse par une vis en titane. Un greffon conjonctif est ensuite placé au-dessus du greffon osseux pour le recouvrir. Le point de contact inter-incisif est fermé par un composite qui sert de point d'ancrage à une suture en matelassier qui tracte coronairement le bord gingivo-papillaire du lambeau. Aucun pak n'est posé et les sutures sont retirées deux semaines plus tard.

Conclusion

La réussite de la technique décrite ici dépend de :

- une vascularisation maximale des tissus greffés ;

- une cicatrisation par première intention des tissus mous tout au long de la cicatrisation ;

- la manipulation délicate des tissus ;

- le greffon doit être de type os spongieux ou cortico-spongieux.

Commentaires

Contrairement à la plupart des protocoles chirurgicaux de reconstruction papillaire qui n'ont recours qu'à l'apport de tissus mous, cette technique permet grâce à une reconstruction osseuse préliminaire de créer un soutien approprié à la papille gingivale. D'autres études cliniques avec des mesures précises pré et postopératoires sont nécessaires afin de confirmer et quantifier le résultat de ce cas clinique.

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