Évaluation clinique des protéines dérivées de la matrice de l'émail et d'une membrane résorbable pour le traitement de lésions interradiculaires mandibulaires de classe III chez 9 patients - JPIO n° 2 du 01/05/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2005

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Thierry Taïeb  

(Paris)

But de l'étude

Les lésions interradiculaires mandibulaires de classe III présentent rarement une régénération complète après un traitement de régénération tissulaire guidée (RTG). Le but de cette étude est d'évaluer si la combinaison associant des protéines dérivées de la matrice de l'émail (EMD) et une membrane résorbable (RTG) permet d'obtenir des résultats prévisibles dans le traitement des lésions de classe III.

Matériels et méthodes

Quatorze...


But de l'étude

Les lésions interradiculaires mandibulaires de classe III présentent rarement une régénération complète après un traitement de régénération tissulaire guidée (RTG). Le but de cette étude est d'évaluer si la combinaison associant des protéines dérivées de la matrice de l'émail (EMD) et une membrane résorbable (RTG) permet d'obtenir des résultats prévisibles dans le traitement des lésions de classe III.

Matériels et méthodes

Quatorze lésions interradiculaires de classe III mandibulaires sont sélectionnées chez 9 patients. Trois mois après un détartrage-surfaçage et un enseignement à l'hygiène orale, une chirurgie parodontale est réalisée après tirage au sort : utilisation soit d'EMD, soit d'une membrane Resolut® (RTG), soit une combinaison des deux techniques. En préopératoire, un examinateur note la présence de plaque, le saignement au sondage et les niveaux d'attache dans les sens vertical (PAL-V) et horizontal (PAL-H). Après l'intervention, les patients sont revus toutes les semaines puis tous les mois. Les mesures sont recommencées à 6 et 12 mois postopératoires. Suivant la profondeur de pénétration de la sonde de Nabers lors de la PAL-H, les sites sont dits ouverts, partiellement fermés ou fermés.

Résultats

Trois sites ont été traités par RTG, 4 par EMD et 7 par RTG + EMD. Quelle que soit la technique utilisée, aucune lésion n'est complètement fermée à 6 ou 9 mois. Cependant, 5 sites restent partiellement fermés au bout de 12 mois. Les gains d'attache verticaux sont significatifs avec les trois modalités de traitement.

Conclusion

Bien qu'aucune des 14 lésions de classe III n'ait été complètement fermée, les traitements ont permis d'observer des améliorations cliniques en termes de PAL-H et PAL-V et une fermeture partielle de plus d'un tiers des lésions au bout de 1 an. L'exposition des membranes, très fréquente (dans 7 cas sur 10 sites), peut être considérée comme un élément compromettant la régénération de ce type de lésion.

Commentaires

Malgré un nombre réduit de sites, cette étude confirme les difficultés extrêmes à traiter les lésions interradiculaires de classe III. Nous pourrions donc être incités à recourir au traitement implantaire avec des extractions précoces sur les dents présentant ce type de lésion. N'oublions pas cependant le taux de survie élevé à long terme des dents mandibulaires avec des lésions de classe III.

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