Revue scientifique internationale - Recherche clinique
Parodontologie
(Paris)
Il a été régulièrement constaté qu'un traitement parodontal pouvait supprimer spontanément une migration dentaire secondaire. Cet article présente des résultats cliniques qui illustrent la correction spontanée de telles migrations après un traitement parodontal non chirurgical.
Un patient âgé de 59 ans présente, sur les incisives centrales maxillaires, des poches de 5 à 11 mm et un diastème secondaire interincisif de...
Il a été régulièrement constaté qu'un traitement parodontal pouvait supprimer spontanément une migration dentaire secondaire. Cet article présente des résultats cliniques qui illustrent la correction spontanée de telles migrations après un traitement parodontal non chirurgical.
Un patient âgé de 59 ans présente, sur les incisives centrales maxillaires, des poches de 5 à 11 mm et un diastème secondaire interincisif de 3 mm. L'examen radiographique révèle un défaut angulaire profond sans signes d'infection péri-apicale. Le patient reçoit une thérapeutique initiale comprenant un enseignement à l'hygiène orale, un détartrage et un surfaçage.
Après traitement, le diastème s'est spontanément et complètement refermé. Le mouvement est dirigé vers le défaut osseux. La radiographie montre un remodelage osseux et une diminution du défaut angulaire.
Le contrôle de l'infection bactérienne élimine les effets destructeurs de l'inflammation, l'engorgement vasculaire et l'infiltration inflammatoire des tissus mous :
- la cicatrisation permettrait le remplacement de l'infiltrat inflammatoire par des fibres de collagène saines. L'équilibration occlusale induirait la formation de néocollagène gingival ;
- la cicatrisation entraînerait une contraction de la plaie. Le remodelage des tissus au cours de la cicatrisation, en recréant des fibres transseptales, régénérerait un environnement biomécanique normal à l'interface dent-parodonte ;
- la réduction de la profondeur de poche signerait la restauration du tissu conjonctif.
Le déplacement spontané est d'abord rapide, puis ralenti. La force observée au cours de ce déplacement est différente des forces orthodontiques.
L'examen de ce cas clinique ne présente en soi aucun intérêt. Néanmoins, cet article passe en revue, dans sa partie discussion, les différentes hypothèses pouvant expliquer ce phénomène spontané que nous avons déjà tous observé dans notre pratique clinique quotidienne.