Cellules mononucléées et neutrophiles hyperréactifs dans les parodontites chroniques. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Cyril Goubron (Marseille)  

But de l'étude

Le but de cette étude est de mesurer in vitro la sécrétion d'interleukine 1b (IL1-b) et de facteur tumoral nécrosant a (TNF-a) par les monocytes ainsi que la sécrétion de radicaux libres oxygénés par les neutrophiles chez des patients avec une parodontite chronique traitée. Un autre objectif est de démontrer la relation entre cette sécretion et un polymorphisme du gène codant IL1-b (IL1-b+ 3 953).

Matériels et...


But de l'étude

Le but de cette étude est de mesurer in vitro la sécrétion d'interleukine 1b (IL1-b) et de facteur tumoral nécrosant a (TNF-a) par les monocytes ainsi que la sécrétion de radicaux libres oxygénés par les neutrophiles chez des patients avec une parodontite chronique traitée. Un autre objectif est de démontrer la relation entre cette sécretion et un polymorphisme du gène codant IL1-b (IL1-b+ 3 953).

Matériels et méthodes

Des cellules mononucléées et des polynucléaires neutrophiles provenant du sang périphérique de 14 patients non fumeurs avec une parodontite traitée (groupe test) et de 14 patients sains (groupe témoin) ont été mis en culture avec des Staphylococcus aureus opsonisés et des lipopolysaccharides (LPS). Les sécrétions d'IL1-b et de TNF-a ont été mesurées par test ELISA. La génération d'oxygène radical par les neutrophiles est mesurée par chémoluminescence et le polymorphisme d'IL1-b+ 3 953 par PCR.

Résultats

Les paramètres inflammatoires sanguins et plasmatiques sont identiques dans les deux groupes. Les cellules mononucléées du groupe test secrètent plus d'IL1-b après incubation avec des LPS et avec les bactéries. La libération de TNF-a est supérieure dans le groupe test mais ce n'est pas significatif. Les neutrophiles périphériques génèrent plus d'oxygène radical dans le groupe test. Aucune différence significative n'a été trouvée entre les groupes en ce qui concerne le polymorphisme d'IL1-b+ 3 953.

Conclusion

Le fait que les paramètres inflammatoires des deux groupes soient identiques suggère que l'augmentation de la libération d'IL1-b et d'oxygène radical par les leucocytes périphériques chez les patients atteints de parodontite semble à la fois d'origine constitutionnelle et liée à la pathogénie des maladies parodontales.

Commentaires

Cette hypersensibilité face à la présence de bactéries et de leurs produits de sécrétion implique le maintien d'un contrôle de plaque optimal, même après la réussite du traitement, afin d'éviter toute récidive.

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