La perte des molaires chez les patients traités pour une parodontite : une analyse rétrospective sur 5 ans et plus après le traitement parodontal. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Cyril Goubron (Marseille)  

But de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer la perte des molaires à la suite d'une parodontie traitée ainsi que les facteurs agissant sur leur pronostic de survie.

Matériels et méthodes

Cinq cent cinq molaires chez 71 patients atteints de parodontite (moyenne d'âge : 46 ans ; 40 femmes et 31 hommes) ont été évaluées. Les critères d'inclusion requis étaient un traitement parodontal réalisé sur au moins 1 molaire, un minimum de 5 ans de...


But de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer la perte des molaires à la suite d'une parodontie traitée ainsi que les facteurs agissant sur leur pronostic de survie.

Matériels et méthodes

Cinq cent cinq molaires chez 71 patients atteints de parodontite (moyenne d'âge : 46 ans ; 40 femmes et 31 hommes) ont été évaluées. Les critères d'inclusion requis étaient un traitement parodontal réalisé sur au moins 1 molaire, un minimum de 5 ans de maintenance parodontale après la phase active du traitement et la mesure de l'atteinte interradiculaire au départ.

Résultats

Au départ, 200 des 505 molaires n'avaient pas d'atteinte interradiculaire, 116 avaient une atteinte interradiculaire de classe I, 122 de classe II et 67 de classe III. Vingt-sept molaires n'ont reçu aucun traitement parodontal, 127 ont fait l'objet d'une thérapeutique non chirurgicale et 227 d'une chirurgie à lambeau. Durant la chirurgie, une tunnellisation a été pratiquée sur 14 molaires, une amputation radiculaire sur 20, une thérapeutique régénératrice sur 57 et 33 molaires ont été extraites.

Pendant la période moyenne d'étude de 107 mois, 38 molaires supplémentaires ont été perdues. Les molaires avec une atteinte interradiculaire de degré III ont le taux de mortalité le plus élevé. Le fait de fumer, le degré de perte osseuse initiale, le nombre de molaires restant sur l'arcade ainsi que les atteintes interradiculaires de classe III semblent être des facteurs de risque influençant la durée du maintien des molaires sur l'arcade.

Conclusion

Les molaires ont un bon pronostic de survie après une thérapeutique parodontale. Les atteintes interradiculaires de classe III (surtout au maxillaire) diminuent significativement ce pronostic, tout comme le fait de fumer, le niveau osseux initial et le nombre de molaires présentes sur l'arcade influencent le taux de survie de ces dents.

Commentaires

Cette étude, comme de nombreuses autres, démontre que l'influence du tabac, les atteintes interradiculaires de classe III et une forte perte osseuse constituent des facteurs défavorables à la durée de survie des dents atteintes de maladies parodontales sur l'arcade.

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