Deux types de cicatrisation histologique d'un défaut intra-osseux après traitement avec des dérivés de matrice extracellulaire de l'émail : cas clinique. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Thierry Taïeb (is)  

But de l'étude

Les traitements des lésions intra-osseuses avec des protéines dérivées de matrice de l'émail (Emdogain) donnent des résultats histologiques inconstants. Le but de cet article est de présenter la cicatrisation observée à 9 mois après traitement à l'Emdogain chez l'homme.

Matériels et méthodes

Une patiente présentant une lésion intra-osseuse profonde sur une molaire mandibulaire devant être extraite est sélectionnée. Des mesures...


But de l'étude

Les traitements des lésions intra-osseuses avec des protéines dérivées de matrice de l'émail (Emdogain) donnent des résultats histologiques inconstants. Le but de cet article est de présenter la cicatrisation observée à 9 mois après traitement à l'Emdogain chez l'homme.

Matériels et méthodes

Une patiente présentant une lésion intra-osseuse profonde sur une molaire mandibulaire devant être extraite est sélectionnée. Des mesures cliniques initiales enregistrent la profondeur au sondage, la récession et la perte d'attache. Une radiographie avec superposition d'une grille radioopaque permet la détection des niveaux osseux. Lors du traitement chirurgical par Emdogain, une encoche est réalisée à la limite apicale du tartre sur la racine expérimentale. Au bout de 9 mois, la racine distale est extraite par bloc-section (avec les tissus parodontaux environnants) et traitée pour un examen histologique. Le site de la biopsie est comblé par du Bio-Oss® et recouvert d'une membrane Gore-Tex®.

Résultats

Les mesures cliniques révèlent un gain d'attache à 9 mois de 5 mm et une diminution des profondeurs au sondage de 7 à 9 mm. Une néoformation osseuse de 5 mm à partir du fond du défaut osseux est observée radiographiquement. L'examen histologique montre deux types de cicatrisations sur la racine extraite : une régénération parodontale avec une néoformation osseuse, ligamentaire et cellulaire sur la face distale et une ankylose sur la surface interradiculaire.

Conclusion

Le traitement de la lésion intra-osseuse par Emdogain montre, au bout de 9 mois, une amélioration significative clinique et radiographique. Néanmoins, deux types de cicatrisations sont observés sur la même racine : une régénération parodontale sur la face distale et une ankylose sur l'essentiel de la face interradiculaire.

Commentaires

Cet article confirme la variabilité biologique de la cicatrisation des défauts intra-osseux avec de l'Emdogain. Des hypothèses liées à la préparation chimique radiculaire, la persistance d'une inflammation ou les spécificités du cément dans l'espace interradiculaire peuvent expliquer la présence d'ankylose sur cette surface.

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