Restauration de maxillaire sévèrement résorbé avec des implants zygomatiques : une évaluation de la stabilité implantaire, des conditions tissulaires et de l'avis des patients avant et après le traitement

Cette étude porte sur 11 patients présentant une résorption osseuse maxillaire sévère, traités avec des implants bilatéraux zygomatiques et des implants antérieurs pour la réalisation de bridge implantaire fixé. Elle a été conduite par le département de chirurgie maxillo-faciale de l'hôpital Vasteras en Suède entre mars 2000 et octobre 2002.

Au total, 22 implants zygomatiques (Nobel Biocare, Göteborg) et 42 implants antérieurs ont été posés dans cette période. Six implants ont été mis en place sous anesthésie générale pour chaque patient ; un seul patient n'a reçu que 4 implants.

Tous les implants zygomatiques ont été ostéointégrés ; 2 patients ont présenté des signes de sinusite sans gravité après chirurgie.

La valeur de fréquence de résonance de fréquence (ISQ) était de 65,9 (42 à 100) pour les implants zygomatiques ; elle était de 61,5 (48 à 71) pour les implants antérieurs. Cependant, 5 implants zygomatiques ont présenté une valeur ISQ inférieure à 50.

Au total, 75,6 % des implants antérieurs présentaient une récession de 1 spire au plus ; 4 implants zygomatiques (18,6 %) présentaient une perte osseuse de 4 à 5 spires et 5 implants zygomatiques ont présenté une absence d'os marginal.

Le pourcentage de succès des implants antérieurs est de 97,7 %. Aucune perte pour les implants zygomatiques n'a été relevée.

Bien que les auteurs concluent que la pose d'implants zygomatiques est une technique fiable, ne nécessitant pas la réalisation de greffe osseuse, elle n'est pas dénuée de risque et doit être réalisée en milieu hospitalier. Le suivi des patients après mise en place de la prothèse fixée doit être rigoureux.