Soulevé de la membrane sinusienne comme facteur de risque d'échec implantaire - Implant n° 2 du 01/05/2007
 

Implant n° 2 du 01/05/2007

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Résumé par Éric Guez  

Cette synthèse d'études rétrospectives chez l'homme a pour but de vérifier si le soulevé de la membrane sinusienne par augmentation verticale interne ou par voie latérale externe est un facteur de risque d'échec implantaire.

Les implants posés devaient être présents après 1 an d'observation selon l'estimation de Kaplan-Meier afin de valider le pourcentage de succès. Au total, 41 études ont été sélectionnées : le pourcentage d'implants survivants est de 90,4 % (61,2 à...


Cette synthèse d'études rétrospectives chez l'homme a pour but de vérifier si le soulevé de la membrane sinusienne par augmentation verticale interne ou par voie latérale externe est un facteur de risque d'échec implantaire.

Les implants posés devaient être présents après 1 an d'observation selon l'estimation de Kaplan-Meier afin de valider le pourcentage de succès. Au total, 41 études ont été sélectionnées : le pourcentage d'implants survivants est de 90,4 % (61,2 à 100 %) avec une observation moyenne de 28,8 mois (12 à 44 mois).

Les auteurs ont confronté ces données et réalisé une étude clinique au centre dentaire et implantaire de l'hôpital Faulkner : 318 patients ont reçu 762 implants Bicon (Bicon, Boston MCA) entre mai 1992 et juillet 2000, soit un temps d'observation de 22,50 ± 19,06 mois.

Deux procédures d'augmentation sinusienne maxillaire (ASM) ont été réalisées afin de poser 1 implant ou plus dans le secteur postérieur maxillaire, en cas de déficit osseux maxillaire :

- si l'os maxillaire sous-sinusien était inférieur à 4 mm, une procédure externe latérale par Cadwell-Luc était conduite ;

- si l'os maxillaire sous-sinusien était supérieur à 4 mm, une technique de Summers par voie interne était proposée.

La présence ou l'absence d'augmentation osseuse maxillaire est la variable recherchée en cas d'échec implantaire.

D'autres variables ont été étudiées : âge, état de santé, anatomie, qualité osseuse, variable spécifique implantaire (diamètre et longueur de l'implant et du pilier prothétique) et le type de prothèse fixée ou supra-implantaire.

L'âge moyen des patients est de 56,4 ± 11,9 ans pour les ASM+ ; il est de 55,5 ± 13,1 ans pour les ASM-.

Au total :

- 62,1 % des implants ont été posés selon une technique ASM+ : 26,1 % grâce à une procédure interne ; 36 % par voie latérale externe ;

- 34,5 % des implants ont été posés dans le même temps que l'ASM ; 27,6 % ont été différés.

Dans l'étude clinique, les auteurs ont montré un pourcentage de succès implantaire à 1 an de 96,2 % pour le groupe ASM+ et de 92,6 % pour le groupe ASM-.

Ce pourcentage de succès évolue à 5 ans. Dans les autres études, il est respectivement de 88,0 % pour les ASM- et de 87, 9 % pour les ASM+. Selon les auteurs, la technique ASM n'est pas un facteur de risque implantaire dans le secteur postérieur maxillaire. Le tabagisme et la situation des implants particulièrement au niveau des molaires présentent un plus grand risque d'échec.

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