Conséquence de la mise en charge d'os régénéré autour d'une déhiscence osseuse chez l'homme - JPIO n° 2 du 01/05/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/1999

 

Revue scientifique internationale

Y. Reingewirtz  

Un os régénéré face à une déhiscence implantaire aura-t-il un comportement identique, lorsqu'il sera mis en charge, à celui d'un os sain ? Pour répondre à cette question, les auteurs, en échange de la pose gracieuse de deux implants ad modum Brånemark destinés à stabiliser des prothèses complètes mandibulaires, posent chez 10 patients un troisième implant de 7 mm de long entre les deux premiers et devant lequel est aménagée une déhiscence de 3 à 5 mm. Celle-ci est...


Un os régénéré face à une déhiscence implantaire aura-t-il un comportement identique, lorsqu'il sera mis en charge, à celui d'un os sain ? Pour répondre à cette question, les auteurs, en échange de la pose gracieuse de deux implants ad modum Brånemark destinés à stabiliser des prothèses complètes mandibulaires, posent chez 10 patients un troisième implant de 7 mm de long entre les deux premiers et devant lequel est aménagée une déhiscence de 3 à 5 mm. Celle-ci est alors recouverte d'une membrane Oval 4 (Gore-tex®) stabilisée par des vis de fixation. 5 mois plus tard, les trois implants sont connectés, après découverte, aux structures prothétiques. Une fois la membrane retirée, la fermeture du défaut osseux est mesurée. Les trois implants sont alors mis en charge, et, après une année de charge, l'implant avec déhiscence est retiré grâce à un trépan. A un an, trois des patients s'opposent au retrait de l'implant expérimental, 1 implant expérimental est perdu, et donc 6 implants expérimentaux sont étudiés. Ils sont comparés à 6 autres implants placés puis retirés dans des conditions similaires lors d'une autre expérimentation, mais non mis en charge. Les résultats montrent, au niveau de la partie apicale des implants chargés, un pourcentage de contact os-implant plus important que pour les implants non chargés (51 % contre 25 % en vestibulaire, 49 % contre 24 % en lingual). Il n'y a par contre pas de différence significative entre les deux groupes en ce qui concerne l'apposition osseuse entre les spires. Les résultats plaident en faveur de la technique de régénération osseuse, soulignent le rôle bénéfique de la mise en charge sur l'os régénéré, les résultats étant aussi probants que ceux obtenus avec l'os sain ; mais une régénération totale de l'os perdu est-elle vraiment nécessaire ?

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