Détection de PGE-2 et MMP dans le fluide créviculaire péri-implantaire - JPIO n° 2 du 01/05/1999
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/1999

 

Revue scientifique internationale

P. Seunanèche  

Comme en parodontologie, les signes cliniques de destruction tissulaire péri-implantaire ne sont pas corrélables avec l'activité réelle de la maladie. Face à un tableau clinique de péri-implantite, le praticien doit faire appel, si possible, à l'analyse des composants du fluide créviculaire. Dans cette étude, sont analysés et comparés quantitativement les taux de IL1-ß (EIA), PGE-2 (ELISA) et qualitativement des MMP (zymographie) prélevés autour de 37 implants « sains » et de...


Comme en parodontologie, les signes cliniques de destruction tissulaire péri-implantaire ne sont pas corrélables avec l'activité réelle de la maladie. Face à un tableau clinique de péri-implantite, le praticien doit faire appel, si possible, à l'analyse des composants du fluide créviculaire. Dans cette étude, sont analysés et comparés quantitativement les taux de IL1-ß (EIA), PGE-2 (ELISA) et qualitativement des MMP (zymographie) prélevés autour de 37 implants « sains » et de 37 implants « malades » chez 29 patients.

Si l'analyse des résultats montre un taux d'IL1-ß 6 fois supérieur dans le fluide créviculaire des implants « malades », les différences quantitatives de PGE-2 et qualitatives des MMP ne sont pas significativement différentes.

Pour la PGE-2, les auteurs proposent 2 explications éventuelles, soit la stimulation inflammatoire est trop faible, soit la production de PGE-2 est plus sous la dépendance de TNF-@ que d'IL1-ß. Vis à vis des MMP, soit la technique ne peut différencier la forme libre de la forme intracellulaire, soit la destruction tissulaire est insuffisante pour objectiver une différence biochimiquement interprétable.

Pour conclure, l'analyse quantitative du taux d'IL1-ß du fluide créviculaire péri-implantaire permet de différencier un site sain d'un site malade alors que cette corrélation n'est pas tout à fait établie avec le taux de PGE-2 ou l'analyse qualitative des MMP. Il semble donc qu'il y ait des différences pathogéniques entre parodontite et péri-implantite.

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