Effets à long terme du tabac sur la perte verticale de l'os parodontal. - JPIO n° 01 du 01/02/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 01 du 01/02/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Cyril Goubron (Marseille)  

But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Le but de cette étude est d'examiner les effets du tabac sur la perte osseuse verticale sur une période de 10 ans.

Quatre-vingt-onze patients ont subi 2 examens parodontaux à 10 ans d'intervalle. Parmi ces patients, 24 étaient fumeurs, 24 des anciens fumeurs ayant arrêté le tabac avant le premier examen et 43 des non-fumeurs. L'évaluation de la perte osseuse a été réalisée à partir...


But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Le but de cette étude est d'examiner les effets du tabac sur la perte osseuse verticale sur une période de 10 ans.

Quatre-vingt-onze patients ont subi 2 examens parodontaux à 10 ans d'intervalle. Parmi ces patients, 24 étaient fumeurs, 24 des anciens fumeurs ayant arrêté le tabac avant le premier examen et 43 des non-fumeurs. L'évaluation de la perte osseuse a été réalisée à partir de bilans radiologiques réalisés lors de chaque examen. La sévérité de la perte osseuse verticale a été exprimée comme étant la proportion individuelle de sites interproximaux présentant un défaut vertical.

En 10 ans, la proportion de défauts verticaux a augmenté significativement dans tous les groupes. Elle est cependant fortement associée au fait de fumer : il existe une différence significative entre les fumeurs et les personnes ayant arrêté de fumer, alors que la proportion ne diffère pas entre les anciens fumeurs et les non-fumeurs. De plus, on note une augmentation de la proportion des défauts chez les personnes fortement exposées à la fumée par rapport à celles qui le sont moins, suggérant un effet exposition-réponse. Enfin, le risque relatif en 10 ans d'augmentation de la perte osseuse verticale est de 5,3 chez les gros fumeurs et de 2,3 chez les petits fumeurs par rapport aux non-fumeurs.

Cette étude montre que fumer a une influence significative sur la perte osseuse verticale et, par la même occasion, que c'est un facteur de risque pour la perte osseuse parodontale.

Cette étude confirme de nombreuses autres démontrant les effets néfastes du tabac sur l'augmentation de la prévalence et de la sévérité des maladies parodontales, en particulier son action sur la profondeur de poches, la perte osseuse et la perte des dents.

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