Utilisation d'os minéral poreux bovin, de RTG et de plasma riche en plaquettes dans les traitements régénérateurs des défauts intra-osseux : réentrée chirurgicale.

But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Le but de cette étude est d'évaluer l'efficacité d'un traitement régénérateur de défauts intra-osseux chez l'homme associant de l'os minéral bovin poreux (BPBM, Bio-oss^®), une régénération tissulaire guidée (RTG, membrane Bio-Gide^®) et du plasma riche en plaquettes (PRP).

Vingt-huit patients présentant chacun une paire de défauts intra-osseux identiques sont traités, selon un schéma demi-bouche, de 6 à 8 semaines après une préparation initiale par détartrage et surfaçage. Les sites témoins sont traités par curetage avec lambeau d'accès. Les sites expérimentaux reçoivent en plus un traitement par BPBM, RTG et PRP. Des sondages reproductibles mesurant le niveau d'attache, la profondeur de poche et le niveau osseux sont réalisés à l'aide de gouttières occlusales lors de la chirurgie et lors d'une réentrée à 6 mois.

Les deux modalités thérapeutiques ont diminué la profondeur de poche, augmenté le niveau d'attache et comblé de façon significative le défaut osseux. Les effets positifs sont statistiquement significatifs en faveur des sites expérimentaux par rapport aux sites témoins.

Les meilleurs résultats dans le groupe expérimental sont dus à l'application de BPBM, RTG et PRP. Cette modalité thérapeutique est efficace pour un traitement régénérateur des défauts intra-osseux chez des patients atteints de parodontites avancées. D'autres études sont nécessaires afin de déterminer le rôle joué par chacun de ces 3 agents dans le processus de régénération.

Les auteurs ont mis en place un protocole rigoureux qui pourrait servir d'exemple pour beaucoup d'études. La partie « Matériel et méthode » est particulièrement bien conçue avec, par exemple, une réduction des erreurs de sondage grâce à des gouttières de sondage, un seul examinateur extérieur, un calibrage intra-examinateur... Néanmoins, la difficulté de préparer le PRP autogène en peropératoire et le coût des matériaux en font un traitement qui reste expérimental surtout pour des lésions angulaires multiples.