La réinstrumentation et l'utilisation de métronidazole par voie systémique augmente les variables cliniques et microbiologiques lors d'un traitement parodontal en 2 étapes. - JPIO n° 01 du 01/02/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 01 du 01/02/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Implantologie

Nicolas Picard (Bourg-la-Reine)  

But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Commentaires

Évaluer l'influence de la réinstrumentation radiculaire sur les paramètres cliniques et microbiologiques chez 37 patients atteints de parodontites agressives.

42 patients sont initialement inclus dans l'étude. Ils reçoivent tous une thérapeutique initiale consistant en 3 ou 4 séances de détartrage-surfaçage radiculaire et un apprentissage aux méthodes de contrôle de plaque. Les patients sont alors...


But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Commentaires

Évaluer l'influence de la réinstrumentation radiculaire sur les paramètres cliniques et microbiologiques chez 37 patients atteints de parodontites agressives.

42 patients sont initialement inclus dans l'étude. Ils reçoivent tous une thérapeutique initiale consistant en 3 ou 4 séances de détartrage-surfaçage radiculaire et un apprentissage aux méthodes de contrôle de plaque. Les patients sont alors répartis par randomisation dans 3 groupes. Les groupes 1 et 2 vont alors recevoir 3 semaines après la thérapeutique initiale une réinstrumentation radiculaire (surfaçage) sous anesthésie locale de toute la bouche en une ou deux séances, le groupe 3 étant le groupe contrôle. Les groupes 1 et 2 se différencient par le nombre de coups de curette par surface radiculaire en fonction de la profondeur de poche. Tous les patients reçoivent un traitement antibiotique systémique à base de métronidazole. Les contrôles s'effectuent toutes les 6 semaines les 6 premiers mois puis toutes les 12 semaines jusqu'à 24 mois. Les paramètres cliniques étudiés sont le gain d'attache clinique et la réduction de la profondeur de poche au sondage. La présence de parodonto-pathogènes (AA et Pg) est également étudiée.

5 patients n'ont pas terminé l'étude. Les résultats montrent une amélioration statistiquement significative pour tous les groupes concernant la profondeur de poche et le gain d'attache entre le début de l'étude (JO) et 6 et 24 mois. Si on compare entre les groupes, le groupe 2 présente une réduction de la profondeur de poche au sondage statistiquement significative par rapport au groupe contrôle. Le groupe 2 étant celui qui a reçu le nombre de coups de curette le plus important. D'un point de vue microbiologique, seul le groupe 2 se voit dépourvu de AA et Pg à 6 et 24 mois.

Cette étude semble montrer que la thérapeutique initiale associée à une antibiothérapie seule ne soit pas suffisamment efficace pour éliminer certains pathogènes comme le AA et le Pg. Cependant, il est à noter que dans cette étude l'antibiothérapie est mise en place seulement 3 semaines après la thérapeutique initiale et juste après la réinstrumentation des groupes tests. Il me semble qu'il aurait été plus judicieux d'effectuer l'antibiothérapie juste après la thérapeutique initiale. Cependant on ne peut pas pour autant ne pas tenir compte de l'avantage de la réinstrumentation dans le cadre de parodontite agressive qui semble améliorer les résultats en termes de gain d'attache et de réduction de profondeur de poche.

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