Prothèses mandibulaires complètes supportées par 2 ou 4 implants endo-osseux. Étude prospective à 5 ans. - JPIO n° 01 du 01/02/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 01 du 01/02/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Implantologie

Vincent Jaumet (Longjumeau)  

But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Évaluer les résultats à 5 ans de prothèses mandibulaires complètes supportées par 2 ou 4 implants (taux de survie, état des tissus péri-implantaires, satisfaction des patients, suivi chirurgical et prothétique).

Soixante patients édentés depuis au moins 2 ans avec une résorption mandibulaire avancée sont répartis aléatoirement dans 2 groupes selon qu'ils reçoivent 2 (groupe A) ou 4...


But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Évaluer les résultats à 5 ans de prothèses mandibulaires complètes supportées par 2 ou 4 implants (taux de survie, état des tissus péri-implantaires, satisfaction des patients, suivi chirurgical et prothétique).

Soixante patients édentés depuis au moins 2 ans avec une résorption mandibulaire avancée sont répartis aléatoirement dans 2 groupes selon qu'ils reçoivent 2 (groupe A) ou 4 implants (groupe B) de type IMZ. Les nouvelles prothèses sont clippées sur une barre ronde sans extension distale qui connecte les implants. Les paramètres cliniques et radiographiques sont relevés 6 semaines après la fin du traitement, puis chaque année pendant 5 ans. Les complications mécaniques et tissulaires sont enregistrées, la satisfaction des patients est évaluée.

Un implant, perdu lors du deuxième temps chirurgical (groupe A), a été remplacé avec succès 6 mois plus tard. Aucune différence significative n'a pu être mise en évidence entre les 2 groupes concernant les paramètres cliniques et radiographiques et la satisfaction des patients. Le suivi montre une tendance à un taux d'interventions prothétiques plus important dans le groupe A (remplacement des clips, réparations, rebasages) et des corrections tissulaires chirurgicales plus fréquentes dans le groupe B (gingivectomies ou greffes).

Il n'y a pas de différence significative d'un point de vue clinique et radiographique, pour une période d'évaluation de 5 ans, entre les patients ayant une prothèse mandibulaire complète supportée par 2 ou par 4 implants. Les patients des 2 groupes sont également satisfaits.

Cette étude montre qu'il n'y a pas d'intérêt à long terme à poser 4 implants plutôt que 2 pour supporter une prothèse. Le bénéfice à poser 4 implants plutôt que 2 est à évaluer à court terme dans le cadre d'une mise en charge immédiate, mais des études comparatives prospectives évaluant les 2 protocoles sont nécessaires. Il est intéressant de rapporter dans cette étude réalisée chez des édentés qu'un taux de survie implantaire de plus de 99 % a été obtenu sans antibiothérapie préopératoire ou postopératoire.

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